La Terre de chez nous

Vers une hausse de la production?

- PIERRE-YVON BÉGIN

L’agrandisse­ment de l’abattoir Atrahan, de Yamachiche, générerat-il une augmentati­on de la production québécoise? L’an dernier, près de 7 millions de porcs ont été abattus au Québec, une première hausse après une chute vertigineu­se de 11 % depuis 2008.

Le président-directeur général (PDG) d’Olymel, Réjean Nadeau, certifie que la majorité des porcs abattus dans ses usines provient du Québec. Le partenaria­t concrétisé avec le Groupe Robitaille, a-t-il dit, devrait aussi favoriser le porc québécois, cette entreprise produisant plus de porcs qu’elle n’en abat. De plus, s’ajoutera bientôt la nouvelle production provenant des Fermes Boréales récemment inaugurées au Témiscamin­gue. Les importatio­ns de porcs de l’Ontario viendront consolider les approvisio­nnements, a-t-il indiqué.

Chez les Éleveurs de porcs du Québec, le projet d’Olymel et de ses partenaire­s est salué avec intérêt. Le président David Boissonnea­ult voit dans le nouveau partenaria­t « la déterminat­ion » d’Olymel de consolider ses opérations au Québec et de développer de nouveaux marchés. Il souhaite évidemment des retombées pour les producteur­s de porcs. « Les Américains, a-t-il confié, investisse­nt ces temps-ci. Que des joueurs d’ici se réunissent dans des projets à valeur ajoutée, ça donne une perspectiv­e. »

David Boissonnea­ult voit aussi des effets positifs à l’entrée en vigueur en février dernier d’une nouvelle convention de mise en marché. Le mouvement introduit entre producteur­s et abattoirs par le biais d’ententes particuliè­res, pense-t-il, répond bien aux besoins du marché et de ses acteurs. Il en résulte une certaine « stabilité » essentiell­e pour sécuriser les investisse­ments dans les fermes. Il rappelle que le plan de développem­ent de la filière, toujours sans réponse de Québec, représente un potentiel d’investisse­ment de plus de 1 G$.

« On le mentionne, on le répète, at-il déclaré, il faut que tous les maillons de la chaîne soient impliqués. C’est la production qui investit. »

Yvan Lacroix, PDG de l’Associatio­n québécoise des industries de nutrition animale et céréalière (AQINAC) et observateu­r intéressé, voit un signe prometteur dans le nouveau partenaria­t d’affaires. « Je trouve très encouragea­nt, a-t-il affirmé, de voir des compagnies québécoise­s, d’anciens compétiteu­rs, se réunir de la sorte. On réussit à se démarquer en se donnant la flexibilit­é de faire les choses. »

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Chez les Éleveurs de porcs du Québec, le projet d’Olymel et de ses partenaire­s est salué avec intérêt. Le président David Boissonnea­ult souhaite évidemment des retombées pour les producteur­s de porcs.

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