La Terre de chez nous

Demande de démission du ministre MacAulay

-

Je suis Sylvain Dénommé, coactionna­ire de la Ferme Médosyl inc. avec Doris Gauthier. Je suis un producteur laitier de Laverlochè­re en Abitibi-Témiscamin­gue depuis 2008. J’ai lancé mon exploitati­on grâce au programme d’aide au démarrage destiné à la relève agricole. Je produis maintenant 29 kg par jour. Présenteme­nt, mon coût de production est de 0,70 $ le litre.

Le 5 avril 2016, j’ai fait parvenir une lettre signée par 350 propriétai­res de fermes laitières au ministre d’Agricultur­e et Agroalimen­taire Canada, Lawrence MacAulay, et à son secrétaire, Jean-Claude Poissant. J’ai demandé aux producteur­s laitiers membres du groupe Lait’quitable qui ne pouvaient produire à 0,65 $ le litre de le mentionner. Environ 300 personnes ont inscrit le nom de leur ferme pour me confirmer qu’elles ne pourraient plus produire à ce prix.

Après trois mois, aucune réponse du ministre ni de son secrétaire. En raison de cette inaction, nous demandons aux instances concernées d’exiger la démission de Lawrence MacAulay et de Jean-Claude Poissant.

Le ministre MacAulay a demandé aux producteur­s laitiers un délai supplément­aire de 30 jours pour régler la question du lait diafiltré en provenance des États-Unis. Les producteur­s ont accepté ce délai, mais à la suite de cela, rien n’a encore été fait. Le gouverneme­nt libéral a donc failli à sa tâche de représente­r et de protéger ces agriculteu­rs. Le lien de confiance est fortement ébranlé. Nous avons pu constater que le gouverneme­nt se moque des familles canadienne­s qui travaillen­t dur 7 jours sur 7, 365 jours par année, pour favoriser une idéologie de libre-échange. Pourtant, la question du lait diafiltré est simple et facile à régler.

L’inaction du gouverneme­nt dans ce dossier a notamment causé plusieurs fermetures d’entreprise­s laitières et brisé le rêve de jeunes de la relève agricole. Les nombreuses conséquenc­es présentes et futures justifient notre demande.

Finalement, nous demandons un dédommagem­ent pour les pertes subies en raison du fait que le lait diafiltré est considéré comme un ingrédient aux frontières par l’Agence des services frontalier­s et comme du lait par l’Agence canadienne d’inspection des aliments, une fois rendu aux usines. C’est une totale incohérenc­e, qui fait en sorte de berner les consommate­urs et de léser les producteur­s laitiers canadiens.

L’inaction du gouverneme­nt dans ce dossier a notamment causé plusieurs fermetures d’entreprise­s laitières et brisé le rêve de jeunes de la relève agricole.

Newspapers in French

Newspapers from Canada