L’érablière Les 5 ZEF passe à l’électricité!
SAINT-BASILE — L’érablière Les 5 ZEF, dans la région de Portneuf, joint les rangs de celles qui ont abandonné le mazout et converti leur système d’évaporation à l’électricité. Les travaux de conversion et de transformation des installations de l’entreprise de Saint-Basile, ont commencé la journée même de l’annonce du projet lors d’une rencontre de presse à la ferme laitière de Laurier Gauthier, l’un des copropriétaires de l’érablière.
Pour réaliser leur projet de plus de 500 000 $, les propriétaires ont obtenu environ 172 000 $ du programme ÉcoPerformance, annoncé par le député libéral Michel Matte.
« Pour nous, ça représente une économie de plus de 30 000 $ par année au prix actuel du mazout, a expliqué Roméo Laurier, l’un des membres du clan Gauthier. Vous pouvez imaginer ce que ça représente quand le prix est au plus haut. »
Un gain environnemental
Chaque fois qu’une érablière se convertit à l’électricité, les gains environnementaux sont appréciables. Dans le cas de l’érablière Les 5 ZEF, l’aban- don du mazout permettrait de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 137,5 tonnes par année, l’équivalent de la consommation de 40 voitures.
La technologie utilisée, déjà implantée dans plusieurs dizaines d’érablières, est celle développée par Solutions Novika, en collaboration avec l’entreprise Tôle Inox inc. L’évaporateur est muni d’éléments électriques qui chauffent l’eau d’érable. La vapeur ainsi produite est condensée dans un réseau de tubes immergés dans l’eau.
« Avant de faire notre choix, on est allés voir une bonne dizaine d’installa- tions », précise Roméo Gauthier. « C’est bien fini pour nous, le temps de la vapeur qui s’échappe par la cheminée », ajoutet-il en faisant référence au processus de récupération de la vapeur, qui permet d’accroître le rendement énergétique. Les vieilles installations seront tout de même conservées le temps que les nouvelles soient bien rodées.
Le clan à ZEF
L’érablière de 122 000 entailles est située sur des terres de la Couronne, dans la Zec Batiscan-Nelson. Cette année, les Gauthier ont produit 32 000 gallons de sirop.
« C’est l’une des érablières les plus au nord de la province », se plaît à dire Laurier Gauthier.
L’appellation Les 5 ZEF provient du diminutif du nom du père de la famille, Joseph, qui exploitait déjà une érablière que les cinq frères ont acquise et développée au cours des 30 dernières années.
Mais comme pour les trois mousquetaires, qui étaient finalement quatre, les 5 ZEF… sont six, pour un certain temps, puisque Roméo Gauthier a entrepris de transférer ses parts de l’entreprise à sa fille Anne. Le processus sera complété au début de l’an prochain.