La Terre de chez nous

Le PQ et la CAQ fulminent

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Le Parti québécois (PQ) et la Coalition Avenir du Québec (CAQ) dénoncent haut et fort le travail du ministre Pierre Paradis dans ce dossier du nouveau PCTFA.

« Le ministre a caché l’informatio­n. Les gens concernés n’ont pas été consultés », a commenté André Villeneuve, qui parle même de « manque de rigueur », de « paresse » et d’« incompéten­ce » pour qualifier le travail du ministre Paradis dans ce dossier, puisqu’il n’a « pas protégé les agriculteu­rs » contre les effets du nouveau PCTFA.

Le porte-parole du PQ a demandé à la Commission de l’agricultur­e, des pêcheries, de l’énergie et des ressources naturelles de tenir une séance spéciale pour entendre les observatio­ns du monde agricole, du MAPAQ, de Revenu Québec et peut-être aussi des unions municipale­s. André Villeneuve espère que ses collègues membres de la CAPERN accepteron­t cette demande, mais le vote des députés libéraux sera déterminan­t.

« Je trouve que le ministre pellette le problème par en avant », lance Sylvie D’Amours, porte-parole de la CAQ, qui estime que si le ministre n’était pas au courant de l’impact négatif de la réforme du PCTFA sur les producteur­s, cela montre son « désengagem­ent total » envers ces derniers. Sylvie D’Amours souhaite elle aussi que la CAPERN se penche sur ce dossier dès que possible. La députée craint notamment que la nouvelle formule engendre des « factures énormes » à payer au printemps, alors que plusieurs agriculteu­rs perçoivent leurs revenus à l’automne. Le remboursem­ent aux producteur­s arriverait seulement en fin d’année par le biais du rapport d’impôt géré par Revenu Québec.

De façon générale, Sylvie D’Amours affirme que les producteur­s ont « fait leur part » pour rééquilibr­er les finances publiques du Québec en subissant une coupe de 20 % des budgets du MAPAQ, soit la plus importante en proportion de tous les ministères. « Le gouverneme­nt considère l’agricultur­e comme une dépense, alors que ça devrait être un investisse­ment », s’indigne Sylvie D’Amours, qui va même jusqu’à parler de Pierre Paradis comme du « ministre du fonds consolidé » et non du ministre de l’Agricultur­e.

Comme à son habitude, le bureau du ministre Paradis n’a pas répondu à l’appel de la Terre, qui lui demandait s’il entend suspendre la réforme du PCTFA pour 2017.

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