Unicoop et Citadelle obtiennent 9 M$ de capital patient
Les coopératives Unicoop et Citadelle ont obtenu 9 M$ en capital patient qui provient de Capital régional et coopératif Desjardins (CRCD).
Il s’agit en fait d’investissements effectués directement dans le capital de ces deux coopératives, un peu comme lorsqu’un actionnaire achète des actions dans une compagnie. CRCD ne siège cependant pas au conseil d’administration et sa philosophie est de demeurer partenaire en moyenne de 6 à 10 ans, ce qui n’est souvent pas possible avec des investisseurs du marché boursier.
« On est en pourparlers pour des partenariats ou des acquisitions », a affirmé Gaétan Roger, chef de la direction d’Unicoop, dont le siège social est à Sainte-Marie de Beauce. Unicoop obtient 2,5 M$ de CRCD. « Ça nous donne le temps d’amener un projet à maturité », explique Gaétan Roger, qui précise que les marchés de la quincaillerie et de la machinerie sont en période de consolidation et qu’Unicoop va y « participer activement ».
« Les coopératives pourraient jouer un rôle déterminant pour la relève », ajoute Gaétan Roger, qui n’exclut pas que ce type de financement « patient » pourrait permettre des partenariats d’Unicoop avec des fermes lorsque la relève ne peut pas acheter complètement la part des parents dès le départ.
6,5 M$ pour Citadelle
Citadelle en est à son deuxième « partenariat » avec CRCD. Un premier financement de 3 M$ avait contribué à son projet de canneberges entières qui a récemment été un succès au Salon international de l’alimentation de Paris. « Ça nous prenait un partenaire qui comprend notre modèle d’affaires pour poursuivre notre croissance », avance Martin Plante, directeur général de Citadelle. Ce financement « de coop à coop » servira donc à des projets de diversification et d’innovation.
CRCD veut faire plus
CRCD souhaiterait s’impliquer davantage dans le développement du secteur agroalimentaire au Québec. « Je suis convaincu que CRCD peut faire plus afin de soutenir cette filière stratégique dans les régions du Québec », affirme Luc Ménard, chef de l’exploitation de Desjardins Entreprises Capital régional et coopératif. Ce dernier ajoute qu’il trouve le secteur agroalimentaire « porteur », en raison de l’engouement pour l’achat local, mais qu’il n’y a « pas beaucoup d’occasions d’investir dans ce secteur » puisqu’il y a « beaucoup de compétition » provenant notamment de « joueurs stratégiques de l’extérieur du Québec ».