La Montérégie passe à l’action
SAINT-HYACINTHE — « C’est aujourd’hui le moment de décider ce que l’on fait, ensemble, pour avancer dans le domaine de la santé psychologique chez les agriculteurs », lance d’entrée de jeu le coprésident du comité exécutif de la Fédération de l’UPA de la Montérégie et président de l’organisme Au coeur des familles agricoles, Jaclin Bisaillon. Six mois après le Forum sur la santé psychologique, la Fédération entre en action.
Approche multidisciplinaire
Le 21 septembre, la fédération régio- nale a décidé d’asseoir à la même table les représentants du réseau de la santé, des centres de prévention du suicide, de l’organisme Au coeur des familles agricoles et du Réseau Agriconseils de la région pour faire un suivi et entamer, concrètement, la discussion. Chacun des intervenants a expliqué son travail et son rôle dans la région, tout en témoignant de l’efficacité des structures actuellement en place. « Les sentinelles, ça fonctionne », indique par exemple Louis-Philippe Boucher, organisateur communautaire au CLSC de Valleyfield. Dans les deux semaines précédant la rencontre, le centre a reçu une trentaine d’appels de sentinelles. Le réseau de la santé dit comprendre la particularité du milieu agricole : « Si un agriculteur ne vient pas à son rendez-vous, ce n’est pas parce qu’il n’est pas motivé, mais parce que demain il pleut et qu’il faut qu’il travaille au champ », précise l’organisateur communautaire Réjean Dragon, du Centre de santé et de services sociaux (CSSS) Haut-Richelieu–Rouville.
De son côté, l’Union des producteurs agricoles (UPA) s’était engagée en avril dernier à utiliser le réseau de syndicats locaux. L’objectif est d’y former 50 sentinelles spécialisées en agriculture d’ici les deux prochaines années.