La pétition pour le maintien de l’ASRA est déposée
Le jeudi 6 octobre, la Coalition avenir Québec (CAQ) a déposé à l’Assemblée nationale la pétition lancée par le producteur Alain Laflamme pour dénoncer les coupes à l’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA). « Nos agriculteurs se sentent abandonnés par le gouvernement libéral et ils ont raison », s’est exclamée la députée de Saint-Hyacinthe, Chantal Soucy.
« On veut des programmes de sécurité du revenu adaptés. Pour l’instant, ça ne comble pas nos besoins », avait déclaré Alain Laflamme, initiateur du mouvement et producteur de porcs, lors du lancement de la pétition à SaintHyacinthe, en mars dernier. Le mouvement avait été appuyé par l’Union des producteurs agricoles (UPA) et La Coop fédérée, qui ont diffusé la pétition dans leurs réseaux.
L’ASRA, supérieure lors des crises
Presque au même moment, le président de l’UPA, Marcel Groleau, prenait la parole devant l’assemblée générale annuelle de la Fédération de l’UPA de la Montérégie. Dans son discours, il a démontré, par quelques exemples de diminution de prix du maïs, l’impact important qu’aura la disparition de l’ASRA dans cette production.
Si le maïs est à 190 $ la tonne, une ferme de 300 ha obtient 3 700 $ de plus avec les programmes Agri qu’avec l’ASRA. Par contre, si le prix du maïs est à 160 $ la tonne, l’ASRA l’emporte haut la main en offrant un soutien net de 56 000 $ de plus pour une récolte de maïs.
En raison de la hausse actuelle du prix du pétrole, le risque est élevé que le dollar canadien augmente encore en valeur par rapport au billet vert américain. Or, ce taux de change influence directement le prix canadien du maïs, puisque le prix mondial est fixé en dollars américains. Si l’on tient compte également de la récolte record prévue aux ÉtatsUnis, la chute appréhendée du prix du maïs pourrait donc être encore plus brutale au Canada que chez nos voisins du Sud.