Bilan des cultures
Le début de la saison automnale au Québec est marqué par la chute des feuilles, mais aussi par la période des récoltes pour les producteurs. À moins d’un contretemps météorologique, les rendements sont complètement réalisés dans les champs. Par conséquent, un bilan de la production s’impose afin de bien analyser la dynamique de commercialisation des grains.
Cette année, la perte de popularité des petites céréales s’est poursuivie au profit du blé et du soya. Par rapport à l’année antérieure, les producteurs ont semé 3,1 % d’orge et 18,9 % d’avoine en moins, alors qu’ils ont accru le nombre d’hectares de 3,2 % pour le soya et de 9 % pour le blé. Selon La Financière agricole du Québec, les rendements des céréales fluctuent entre la moyenne et supérieurs à la moyenne comparativement aux normales de saison, tandis que ceux du maïs et du soya devraient être autour de la moyenne, hormis à certains endroits.
En effet, la production varie de façon très importante, que ce soit entre les régions administratives ou entre les terres d’un même territoire. Au bout du compte, selon les estimations de Statistique Canada, la production de maïs est en surplus et celle de soya est excellente sans néanmoins battre le record de l’an passé. La production de blé, quant à elle, représente un record de tous les temps, celles de l’avoine et de l’orge continuent leur déclin malgré les bons rendements, et celle du canola se maintient.
Sur les marchés locaux, les bases en dollars américains s’affaiblissent pour le soya, en raison du début des récoltes, alors que celles du maïs demeurent au-dessus de 0 ¢. Elles sont donc favorables aux producteurs de grains, car en situation de surplus, elles devraient être plutôt négatives. Les prix des céréales sont inférieurs à l’année dernière, tout particulièrement celui de l’avoine, qui est à des niveaux déplorables. En conclusion, la tendance des prix des grains n’est pas très florissante étant donné la situation d’abondance, mais les prix actuels sont tout de même satisfaisants pour le maïs et le soya. En d’autres mots, le verre est à moitié vide ou à moitié plein, tout dépendant de la perspective qu’on adopte.