La Terre de chez nous

3,25 M$ de machinerie en deux ans

- MARTIN MÉNARD

SAINTE-PERPÉTUE — Le client rêvé de tous les vendeurs de machinerie, c’est lui : Jean-Pierre Blais, de Saint-Rosaire, au Centre-du-Québec.

Rien que cette année, il a acheté deux moissonneu­ses-batteuses et un tracteur articulé de 600 chevaux (ch) avec équipement de nivellemen­t géoréféren­cé. Ces acquisitio­ns déjà impression­nantes s’ajoutent à celles de l’an dernier, soit un articulé de 560 ch équipé pour le nivellemen­t, un tracteur T8 de 410 ch et un T6 de 165 ch. En clair, Jean-Pierre Blais vide la cour de son concession­naire New Holland depuis deux ans! Sans oublier le reste de son parc de machinerie...

« J’étais déjà très actif en grandes cultures avec près de 1 000 hectares, mais comme j’ai vendu mon quota laitier de 135 kg de matières grasses par jour le mois dernier, j’ai voulu développer davantage le commerce de grains », explique le sympathiqu­e agriculteu­r.

Même si ce type de dépenses procure un certain avantage fiscal à celui qui vient de faire encan, le principal intéressé assure que ce sont les rabais associés à cet énorme volume d’achat qui l’ont incité à changer ses deux moissonneu­ses-batteuses. Mais par-dessus tout, il augmente la capacité de son service de travaux à forfait pour y impliquer les frères Jimmy et Steeve Côté, sa relève non apparentée. « J’étais un peu déçu de ne pas avoir de relève pour ma ferme laitière. Jimmy et Steeve sont intéressés à travailler avec moi dans le grain et d’ici cinq ans, ce sont eux qui prendront les rênes de l’entreprise », explique M. Blais.

Certains prétendent qu’avec des dépenses de plus de 3,25 M$ en deux ans chez son concession­naire, JeanPierre Blais se dirige tout droit vers la faillite. L’agriculteu­r calcule pourtant méticuleus­ement les seuils de rentabilit­é de chaque machine.

Pour rentabilis­er un tracteur articulé, on doit le faire travailler 800 heures par année pendant 12 ans, tandis que les moissonneu­ses-batteuses doivent récolter de 2 500 à 3 000 acres annuelleme­nt. Cette année, l’entreprise a eu assez de demandes pour récolter près de 7 000 acres, ce qui explique la location d’une troisième moissonneu­se avec option d’achat pour 2017. Et c’est sans compter que l’équipement neuf attire une nouvelle clientèle et des employés. Des gens appellent parfois le producteur pour se faire engager.

Décidément, Jean-Pierre Blais envisage l’avenir avec optimisme. Il songe à acheter des terres et compte accroître la capacité de son centre de grains, qui atteint 10 000 tonnes. « Je suis de ceux qui croient qu’il faudra encore nourrir le monde. J’ai confiance en l’agricultur­e », conclut-il.

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Jean-Pierre Blais devant quelques-unes de ses dernières acquisitio­ns.

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