Record de profits en vue pour 2016
Le Conference Board du Canada prévoit que l’industrie canadienne des aliments va atteindre des profits records de 4,3 G$ en 2016.
Selon l’organisation de prévisions économiques et de lobbying, c’est l’appétit pour les produits canadiens chez nos voisins du Sud et dans d’autres marchés étrangers qui explique cette bonne performance anticipée. « Alors que la majorité des secteurs ont eu de la difficulté à saisir les occasions créées par un taux de change plus faible, des prix du pétrole plus bas et le raffermissement de l’économie américaine, le secteur de la transformation alimentaire a vu ses ventes continuer de croître », a déclaré Michael Burt, directeur des tendances industrielles du Conference Board du Canada, qui croit que les profits dans ce secteur vont demeurer sains pendant les cinq prochaines années, même si la compétition sera plus forte et aura un effet négatif sur les marges.
On estime la croissance des exportations d’aliments canadiens dans les pays émergents à 2,6 % par an jusqu’en 2020. Certaines denrées santé font encore mieux que la moyenne, comme les graines de chia, dont la demande a augmenté de 70 % de 2011 à 2015, et celles du tef et du quinoa, qui sont en hausse respectivement de 31 % et de 27 %.
Il y a toutefois un côté sombre à la consommation intérieure au Canada. Le Conference Board estime en effet que les dépenses des Canadiens pour des aliments ou des boissons seront en baisse de 0,5 % cette année.
Toutes ces statistiques montrent l’importance des exportations et de l’ouverture des échanges commerciaux avec d’autres pays, ce qui est l’un des chevaux de bataille du Conference Board.
Revenus agricoles en hausse
Cette embellie pour les transformateurs alimentaires canadiens survient au moment où le premier trimestre de 2016 se soldait par des recettes agricoles en croissance. Pour le Canada, l’augmentation a été de 3,9 % par rapport au même trimestre de 2015, ce qui représente une deuxième hausse consécutive. Pour le Québec, la croissance a été de 2,7 %. Il s’agit dans ce cas d’un redressement, puisque les recettes du premier trimestre étaient en baisse de 1,8 % de 2014 à 2015. Il faut dire que 2014 avait été une excellente année.