La Terre de chez nous

La hausse des taxes ne passe pas

- THIERRY LARIVIÈRE

LA PRAIRIE — L’impact négatif de la réforme du Programme de crédit de taxes foncières agricoles (PCTFA) sur les producteur­s sera le principal enjeu auquel la Fédération de l’UPA de la Montérégie sera confrontée cet automne.

Un plan de mobilisati­on sur le sujet a été discuté par les 112 délégués à l’assemblée générale annuelle du 6 octobre. Des actions sont prévues chaque mois jusqu’en décembre et même au-delà si nécessaire. Le producteur Normand Gagnon a proposé au président de l’Union des producteur­s agricoles (UPA), Marcel Groleau, l’idée d’une grande manifestat­ion à Québec en novembre. La résolution d’urgence sur ce sujet a été votée à l’unanimité et demande la suspension du nouveau programme. « Cette réforme touche particuliè­rement les producteur­s de la Montérégie qui vont subir une hausse de taxes de 15 % à 50 % », a affirmé Christian St-Jacques, président de la Fédération. La baisse du remboursem­ent de 85 à 78 % pour les terres dont la valeur dépasse 1 813 $ l’hectare est particuliè­rement importante dans les régions centrales où les terres se vendent beaucoup plus cher. L’autre élément désavantag­eux est l’abandon du remboursem­ent d’une partie des taxes scolaires.

Un exemple concret d’un producteur a été montré aux délégués, dans lequel on pouvait voir que la hausse de taxes engendrée par le nouveau PCTFA seulement, serait de 47 % ou de 3 828 $. « Ils analysent la possibilit­é de reporter le programme, mais il ne faut surtout pas relâcher la pression », a commenté Marcel Groleau, qui sortait d’une rencontre avec le caucus rural du gouverneme­nt, de même que d’un bref échange avec le ministre Carlos Leitão.

L’agricultur­e sous pression

« Il ne faut pas lâcher, car le rapport de force des producteur­s continuera d’être sous pression cette année », a déclaré Christian St-Jacques, en parlant notamment des dossiers du lait diafiltré, de la sécurité du revenu, des pôles logistique­s, de la baie Lavallière et du réseau électrique métropolit­ain (REM).

En ce qui concerne les pôles logistique­s, les moyens de pression des producteur­s ont permis d’obtenir le retrait du projet d’expropriat­ion de terres aux Cèdres, mais le projet de loi 85 est toujours sur la table et plusieurs zones agricoles tout au long de l’autoroute 30 sont ciblées. « Le gouverneme­nt n’a pas annoncé ses véritables couleurs dans sa stratégie maritime », estime le président St-Jacques. En ce qui concerne la baie Lavallière, le ministre Luc Blanchette serait sur le point d’annoncer la phase 2 du projet versant.

« Ils analysent la possibilit­é de reporter le programme, mais il ne faut surtout pas relâcher la pression », a commenté Marcel Groleau.

Newspapers in French

Newspapers from Canada