Les Maskoutains s’impliquent dans Agro Carbone
SAINT-HYACINTHE — La MRC des Maskoutains est le premier organisme à s’impliquer activement dans Agro Carbone, une initiative lancée en avril dernier.
Annoncé le 4 octobre, ce partenariat avec la Coop Carbone permettra de regrouper le plus d’acteurs possible de la filière laitière afin de définir les meilleurs potentiels de réduction des gaz à effet de serre (GES), ainsi que les principaux obstacles à leur instauration. Une fois les cibles déterminées, le partenariat pourrait promouvoir la mise en place de projets rentables de toutes sortes, allant du biométhanisateur de fumier à la création de nouvelles technologies d’alimentation des troupeaux, qui réduiraient les gaz lors de la digestion.
« Autrement dit, Agro Carbone est en quelque sorte un incubateur à projets structurants et innovateurs », a résumé Pascale Tremblay, commissaire au développement agricole et agroalimentaire et membre de l’équipe du Service de développement économique de la MRC des Maskoutains. C’est d’ailleurs pour aider activement à implanter ce projet et à promouvoir le plan de développement de la zone agricole que la MRC l’a engagée en janvier dernier.
Fermes recherchées
Puisque le secteur laitier constitue la plus importante production au Québec, c’est celui-ci qui sera scruté dans un premier temps. C’est pour cette raison que l’annonce officielle a été faite à la ferme Laitquipe Michon, propriété d’Yvan Michon et de ses deux fils David et Jérôme, de Saint-Hyacinthe. Ils sont très fiers de participer au processus de consultation qui vient d’être lancé dans le but de trouver des pistes de solution réalistes leur permettant de s’engager activement dans la lutte aux changements climatiques. Les entreprises souhaitant se joindre à la démarche collective de consultation peuvent dès maintenant se manifester auprès de la MRC.
Autres secteurs
Le président-directeur général de la Coop Carbone, Jean Nolet, indique que « si l’entente s’avérait fructueuse, il est probable qu’elle soit étendue aux autres secteurs agricoles, tels que ceux de l’industrie porcine et des grandes cultures ».
Il souligne que le secteur agroalimentaire génère environ 16 % des GES au Québec, dont près des deux tiers proviennent directement des fermes. Selon lui, les cibles actuelles les plus susceptibles d’entraîner des gains de réduction des GES se situent dans la gestion des fumiers ainsi que de l’alimentation.
Les projets qui découleront de cette initiative régionale pourraient également recevoir des subventions du Fonds vert pour leur concrétisation, une enveloppe budgétaire qui a été mise en place à la suite de la Bourse du carbone au Québec. Pour soutenir la réalisation de la première phase du projet, la MRC y injecte une somme de 30 000 $ sur deux ans.