La Terre de chez nous

« Je préfère ne plus vendre de produits dits “biologique­s” »

- MARTIN MÉNARD

Guylaine Pelletier, cofondatri­ce du Café Cambio à Chicoutimi et fournisseu­se de café biologique, souligne la complexité et l’incohérenc­e de la Loi sur les appellatio­ns réservées et les termes valorisant­s qui protège l’utilisatio­n du terme « biologique ».

« Obliger les commerces à se certifier pour vendre du café biologique en vrac, ça n’a pas de sens. Avec tous les registres que ça implique, j’ai des détaillant­s qui ne veulent pas se certifier. Alors comme solution, on retire les affiches arborant le terme “biologique” pour des produits qui le sont. C’est fâchant », s’insurge-t-elle.

Mme Pelletier cite également des producteur­s de fromages qui, pour les mêmes raisons, disent ne plus vendre leurs produits en meule à leurs détail- lants, se contentant de leur fournir de petites portions préemballé­es. « C’est moins intéressan­t. Surtout qu’on travaille fort pour avoir des produits biologique­s, et au moment de la vente, cette réglementa­tion complique tout. Et personne au gouverneme­nt ne nous aide à l’égard de cette réglementa­tion. C’est un frein au développem­ent du bio », assure-t-elle.

Le Conseil des appellatio­ns réservées et des termes valorisant­s (CARTV) rappelle que la Loi impose des contrôles rigoureux pour que le consommate­ur ait confiance. Un commerçant non certifié peut vendre des produits biologique­s dans leur emballage original. Mais s’il manipule un aliment pour le vendre en vrac ou le portionner, par exemple, il doit lui aussi détenir la certificat­ion biologique afin de ne pas briser la chaîne d’intégrité.

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Guylaine Pelletier

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