La Terre de chez nous

« Le milieu de travail, c’est aussi un milieu de vie »

- Adèle Arseneau

ÎLES-DE-LA-MADELEINE — Les propriétai­res de la Ferme avicole Bourgeois Dumont se soucient jour après jour du bien-être de leurs employés, parce qu’après tout, « le milieu de travail, c’est aussi un milieu de vie ».

En effet, Jeanne Bourgeois et François Dumont le confirment : depuis qu’ils ont acheté la ferme en 2000, ils ont amélioré le fonctionne­ment de l’entreprise ainsi que la santé, la sécurité et l’ambiance au travail, notamment en tenant compte des suggestion­s concrètes de leurs employés et en réalisant de judicieux investisse­ments.

C’est d’abord pour répondre à un besoin que le couple a effectué des transforma­tions en 2009; il fallait à tout prix trouver une solution à la surproduct­ion de fumier. Après avoir analysé les différente­s options possibles durant quatre ans, les aviculteur­s ont adopté une technique allemande d’autocompos­tage de fumier, ce qui a permis de réduire la production de fumier de moitié. Ils en ont profité pour agrandir la bâtisse existante et y annexer une constructi­on toute neuve. Du poulailler à la salle à tout faire, les travaux ont donné la possibilit­é de mieux compartime­nter les usages. « Pour les employés, ça a simplifié la manutentio­n. Les nouveaux équipement­s se manipulent plus aisément et ça évite les mouvements inutiles et trop exigeants, qui pourraient nuire à la santé à la longue. » Le nettoyage est facilité, une aire d’interpréta­tion est définie et les lieux répondent aux normes de santé et sécurité. Une salle de lavage et d’hygiène est également disponible. Le système d’aération améliore la qualité de l’air. « Les 10 000 poules pondent beaucoup plus depuis que nous avons aménagé les nouvelles installati­ons : on est passés de 5 600 oeufs par jour à environ 9 700. Notre rendement est à 97 % », explique M. Dumont.

Ce sont les réflexions et les suggestion­s des trois employés, dont l’ancienneté varie de 8 à 12 ans, qui sont à l’origine des nouvelles façons de faire. En guise d’appréciati­on, les propriétai­res leur donnent la priorité dans le choix des vacances. De plus, du café et des galettes leur sont offerts quotidienn­ement et les occasions spéciales sont célébrées. Avant que les employés acquièrent leur propre motoneige, les propriétai­res allaient les chercher avec les leurs les jours de tempête pour leur sécurité. Le couple Bourgeois-Dumont estime que la sécurité et le bonheur au travail sont primordiau­x et que la communicat­ion en est la clé.

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Jeanne Bourgeois et François Dumont, propriétai­res de la Ferme avicole Bourgeois Dumont.

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