Le port de Québec lorgne des terres de Lévis
Le gouvernement du Québec a lancé le projet en vue de l’implantation d’une zone industrialo-portuaire à Québec et à Lévis. Même si elles ne sont pas encore officiellement choisies, les terres qui font partie de l’entente liée au projet gazier Rabaska sont dans la mire du maire de Lévis.
« Les terrains appartiennent toujours à Rabaska, une partie des terrains, mais ils sont exploités à 100 % à des fins agricoles, donc c’est pour ça qu’actuellement il n’y a aucune problématique particulière à court terme reliée à l’utilisation de ce site-là », a affirmé Gilles Lehouillier, maire de Lévis, dans une entrevue à Radio-Canada.
Le projet de terminal méthanier Rabaska avait bénéficié d’un inhabituel décret gouvernemental pour le dézonage de 280 ha par l’ancien gouvernement libéral en 2007. « On a une entente signée avec Rabaska, mais c’est pour un projet de gazoduc uniquement », réplique Charles Paquet, président du Syndicat de l’UPA de Lévis, qui n’est « jamais chaud à l’idée » d’utiliser de bons sols agricoles à des fins de développement industriel. Les terres qui font partie de l’entente avec Rabaska sont toujours en culture. En excluant les battures, ce serait d’ailleurs un coin propice pour la pomme de terre.
Québec souhaite développer 16 zones dont celle de Cacouna où l’on retrouve une pouponnière de bélugas.
L’avis de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) sur le projet Rabaska, dont on n’avait pas tenu compte, estimait la perte totale à 500 ha de terres agricoles et boisées si l’on réalisait le parc industrialo-portuaire prévu à l’époque.
16 projets industrialo-portuaires
Le ministre délégué aux Affaires maritimes, Jean D’Amour, a octroyé 125 000 $ à un comité pour faire avancer le projet du port de Québec. Rappelons par ailleurs l’agrandissement prévu du port de Montréal à Contrecoeur, où des terres agricoles pourraient aussi être en jeu. En tout, Québec souhaite développer 16 zones industrialo-portuaires, dont celle de Cacouna où l’on retrouve une pouponnière de bélugas. Le financement fédéral sera probablement déterminant pour la partie maritime de tous ces projets.