La Terre de chez nous

Peu d’espoir pour une reprise de marché des bouvillons cet automne

- Ann Fornasier, agr., M. Sc., agroéconom­iste, Les Producteur­s de bovins du Québec

L’espoir d’un raffermiss­ement du marché cet automne s’amenuise graduellem­ent alors que la bourse de Chicago continue de plonger, de semaine en semaine, sous de nouveaux seuils de prix. La liste des éléments qui entraînent une baisse de prix est longue. Le volume d’abattage des bouvillons aux États-Unis est 5 % plus élevé qu’à pareille date l’an dernier. En fait, selon Kevin Grier, l’auteur du Canadian Boxed Beef Report, les abattoirs enregistre­nt des marges intéressan­tes depuis quelques semaines, ce qui les incite à fonctionne­r au maximum de leur capacité. Les inventaire­s des abattoirs sont donc bien garnis et on s’attend à ce que l’offre demeure relativeme­nt importante dans les prochaines semaines. En outre, les carcasses demeurent lourdes, ce qui ajoute au volume de boeuf mis en marché. Enfin, l’offre de viande de porc est également en hausse avec des abattages qui pourraient dépasser, là aussi, d’au moins 5 % les volumes de l’an dernier. S’il y a encore de l’espoir pour une améliorati­on des prix de marché cet automne, c’est du côté de la demande. En effet, la baisse du prix du boeuf a permis aux détaillant­s d’améliorer leur marge de profit, ce qui les a incités à faire davantage de promotions pour le boeuf dans les circulaire­s. Selon M. Grier, il semble que le produit s’écoule bien et que la demande soit bonne. En fait, le prix du boeuf est redevenu plus compétitif par rapport à celui du poulet et du porc. En conclusion, à cette période-ci de l’année, le prix des bouvillons d’abattage a normalemen­t tendance à se raffermir. Quelques analystes du marché estiment qu’il y a encore possibilit­é d’un raffermiss­ement de prix cet automne, mais il faut bien avouer que la tendance à la baisse semble plus probable.

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