Bois d’oeuvre : deux visions
Une coalition américaine (Committee Overseeing Action for Lumber International Trade Investigations or Negotiations – COALITION) a déposé, en novembre dernier, une plainte auprès du gouvernement des États-Unis pour concurrence déloyale et dumping de la part des scieurs canadiens exportant sur le marché américain. Selon les membres de cette coalition, les scieurs canadiens profitent d’avantages en forêts publiques et privées qui s’apparentent, à leurs yeux, à des subventions déloyales. La coalition demande l’imposition de droits de douane sur les importations canadiennes de bois d’oeuvre. En attendant que le gouvernement américain termine son enquête au sujet de cette plainte, la FPFQ poursuit ses revendications pour que soit exempté le bois provenant des forêts privées canadiennes. Un mécanisme devrait ainsi être inclus dans un éventuel accord pour tenir compte du pourcentage d’approvisionnement des scieries canadiennes provenant des forêts privées afin d’exempter de taxes et de quotas une proportion équivalente du bois d’oeuvre produit par ces usines, et qui résulte d’achats de bois rond en forêt privée. La Fédération rappelle que la situation des 450 000 propriétaires canadiens s’apparente à celle qu’ont vécue les 10 millions de propriétaires forestiers américains. Ceux-ci tentent de maximiser leur revenu lorsqu’ils récoltent ou font récolter du bois sur leur propriété.