La Terre de chez nous

Féérie de Noël à la jardinerie

- MYRIAM LAPLANTE EL HAÏLI mlaplante@laterre.ca

BASSES-LAURENTIDE­S — Les couronnes enguirland­ées, les poinsettia­s décorés de paillettes et les peluches de toutes sortes ornent les étagères; les lutins suspendus, les sapins décorés et la lumière tamisée créent une douce ambiance dans la boutique du Centre Jardin Barbe, à Saint-Eustache. C’est Noël et c’est féérique.

« Ça demande énormément de travail, mais ça en vaut la peine », explique le directeur du Centre Jardin Barbe, François Carrière. Même son de cloche chez Hélène Dion, propriétai­re de Jardin Dion à SainteThér­èse. Les jardinerie­s ouvertes à l’année préparent cet événement depuis la mi-août et pourtant, période des Fêtes ne rime pas forcément avec bénéfices faramineux. Les recettes ne représente­nt qu’environ 10 % de leur chiffre d’affaires. Alors, pourquoi se donner autant de mal? « C’est pour nos employés qu’on le fait », indique M. Carrière.

Rétention

Le Centre Jardin Barbe a décidé de se lancer dans l’aventure il y a quatre ans. Les propriétai­res caressaien­t l’idée d’ouvrir une boutique de Noël, et le resserre- ment de la Loi sur l’assurance-emploi subi sous le gouverneme­nt Harper a tôt fait de mettre le projet en branle. « Quand nous n’étions ouverts que l’été, nos employés ne cumulaient pas assez d’heures de travail pour être admissible­s au chômage, explique M. Carrière. C’est le choix qu’on a fait pour les garder. »

La boutique de Noël de Mme Dion existe depuis une trentaine d’années. « À partir des mois de juillet et août, les heures travaillée­s commencent à diminuer. Si on n’avait pas la boutique de Noël, la moitié des employés serait au chômage en septembre », explique- t-elle. D’ailleurs, grâce à la boutique, le taux de roulement des employés reste faible tout au long de l’année. La propriétai­re mobilise plus de la moitié de son personnel pour l’atelier de Noël, où la confection de décoration­s occupe la majeure partie des journées. Depuis quelques années, « on concentre nos efforts sur les décoration­s artificiel­les plutôt que naturelles », déclare M. Carrière.

Un symbole qui s’essouffle

L’emblème horticole de Noël est de moins en moins populaire dans les jardinerie­s. « On ne vend presque plus de poinsettia­s naturels », affirme M. Carrière. Les producteur­s-fournisseu­r s préfèrent approvisio­nner les grandes surfaces, selon Hervé Barjol, des Serres Sainte-Anne. « Dans les chaînes d’alimentati­on, il se vend trois ou quatre fois plus de poinsettia­s que dans les jardinerie­s. C’est fou, ça fait partie des fruits et des légumes pour le consommate­ur. » Il dit d’ailleurs que la saison, qui s’est terminée la semaine dernière, en a été une « bonne ».

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La vente de poinsettia­s est en déclin dans les jardinerie­s.
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