Le bio poursuit sa croissance
BOUCHERVILLE — « Les résultats de cette première année ont été excellents et laissent présager un bel avenir pour les légumes de transformation biologiques », a indiqué le président de la Fédération québécoise des producteurs de fruits et légumes de transformation (FQPFLT), Yvan Michon. De 500 acres de pois, de maïs et de haricots semés en 2015, la superficie de production de légumes biologiques est passée à 2 200 acres cette année. Devant le parterre de producteurs réunis à l’occasion de leur assemblée générale annuelle le 8 décembre, Bonduelle a annoncé vouloir « doubler la production afin d’atteindre quelque 4 000 acres l’année prochaine ».
Marché en croissance
Cette année, le bio représentait de 10 à 15 % des produits surgelés fabriqués aux usines de Bedford et de Sainte-Martine, selon le vice-président aux opérations chez Bonduelle Amérique, Marc Lemery. Si l’entreprise cherche à augmenter l’offre de légumes surgelés biologiques, c’est que la demande est « robuste et croissante », notamment chez les grands distributeurs comme Costco. Par ailleurs, développer la filière biologique permet de conquérir un marché jusqu’ici dominé par des produits importés, a expliqué M. Michon.
Filière en développement
L’été dernier, 11 fermes ont relevé le défi dans les régions de Lanaudière et de la Montérégie-Ouest. « Ça n’a pas toujours été facile », a expliqué l’agronome Jean-Pierre Hivon, chargé de conseiller les cinq nouveaux producteurs de Lanaudière. En comparant la culture des légumes de transformation avec les autres grandes cultures produites sous régie biologique, le conseiller en production végétale biologique au CETAB+ arrive à une conclusion : « C’est une des cultures les plus difficiles à réussir. » Il a fallu adapter les équipements de désherbage, ajuster les façons de faire et tenter de nouvelles expériences sur le terrain pour parvenir aux résultats escomptés. Somme toute, pour une première année, les producteurs sont satisfaits. De son côté, la FQPFLT a adapté sa structure de fonctionnement en créant un siège représentant les producteurs biologiques au conseil d’administration. La Fédération a également instauré un comité de négociation propre à la production et à la mise en marché des légumes de transformation biologiques.