La Terre de chez nous

En motoneige pendant la récolte

- MARTIN MÉNARD

Les agriculteu­rs qui ont encore des champs de maïs à récolter se seraient bien passés de cette bordée de neige. « Il me reste 270 acres à récolter, l’affaire de trois jours d’ouvrage. Mais cette neige vient d’arrêter les travaux. Maintenant, il faut attendre », se désole François Guay, copropriét­aire d’une ferme qui comporte 2 150 acres de maïs à Noyan, au sud de Montréal. Ce producteur a travaillé toute la nuit pour récolter le plus de maïs possible avant l’arrivée de la neige. « Il a fallu arrêter vers une heure du matin, car la neige entrait dans la moissonneu­sebatteuse et ça bourrait », explique-t-il.

L’agriculteu­r attendra que les températur­es refroidiss­ent sous les -10 °C dans les prochains jours afin de poursuivre les activités. Avec le froid, la neige ne fondra pas dans sa machine, ce qui limitera le bourrage.

Une motoneige à côté de la batteuse

En Chaudière-Appalaches, Gaston Nadeau a réussi à compléter la récolte de son maïs malgré le couvert de neige. Un voisin est même venu le saluer en motoneige.

L’agriculteu­r de Saint-Elzéar mentionne que la météo n’a pas coopéré cet automne. « Il a plu et ça ne gelait pas. J’ai laissé le maïs au champ le plus longtemps possible en espérant payer moins de séchage, mais à un moment donné, il faut rentrer le grain, car ici l’hiver, c’est une manufactur­e à neige », commente M. Nadeau, qui cultive 550 acres. Ce producteur d’expérience raconte que la dernière fois qu’il avait terminé ses récoltes en décembre, c’était au milieu des années 1980.

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En Chaudière-Appalaches, un motoneigis­te est venu saluer son voisin alors que celui-ci était en pleine récolte de maïs.

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