Plus de lait et de confort
Les conditions favorables, notamment la hausse des quotas laitiers, stimulent les projets d’agrandissement et de nouvelles constructions. En 2016, la tendance à la robotisation est toujours bien présente. Par contre, des producteurs se tournent aussi vers les salles de traite et les carrousels. « Le choix du système de traite repose sur l’accès à de la main-d’oeuvre, le désir de l’éleveur d’être plus ou moins en contact direct avec les animaux et la flexibilité pour de l’expansion future », indique Christian Lemay, ingénieur chez les Consultants Lemay et Choinière.
À Saint-Eugène-de-Guigues, la Ferme Témistar a investi 1,8 M$ pour passer à la traite robotisée et loger ses vaches laitières sur litière compostée. « Nous étions limités dans l’augmentation de la production. Soit on vendait du quota, soit on agrandissait pour le produire », lance la productrice Édith Lafond. À la recherche du système qui correspondait à sa vision, elle a eu un coup de coeur pour l’élevage sur litière compostée. Christian Lemay confirme l’intérêt grandissant des producteurs pour différents systèmes comme la litière profonde, le sable, la mousse de tourbe et le séparateur de lisier. « Le confort animal suscite beaucoup d’intérêt », dit-il.
« On construit pour avoir plus de latitude dans le futur », mentionne Édith Lafond. Ainsi, la transformation du bâtiment pour passer de la litière compostée aux logettes serait facilement réalisable à la Ferme Témistar si l’approvisionnement en matière première pour la litière (sciure de bois sèche) devenait rare. « On nous demande de plus en plus de concevoir des bâtiments compatibles avec l’ajout d’une technologie ou d’un nouvel équipement. Tous les plans prennent également en considération de potentiels agrandissements », confirme Christian Lemay.