La Terre a fait du bruit
Mario Dumont, Radio-Canada, TVA et les médias nationaux ont repris la nouvelle publiée à laterre.ca la semaine dernière concernant les pertes subies par les propriétaires de dépanneurs en raison de la décision des grandes laiteries de ne plus créditer le lait invendu.
La situation est particulièrement ardue pour les petits dépanneurs, où le roulement des stocks est limité. En mai dernier, les laiteries Parmalat et Agropur auraient décidé de ne plus reprendre les invendus. « À 6 ou 7 $ la poche, les petits dépanneurs ne pourront pas tenir longtemps », convient Florent Gravel, PDG de l’ADAQ. Pour les grandes surfaces, où le roulement des stocks est considérable, la décision des laiteries semble avoir eu un impact négligeable. « Il faudrait être maladroit pour avoir des invendus », déclare un directeur de magasin, sous le couvert de l’anonymat. Celui-ci explique qu’une grande surface reçoit quatre ou cinq livraisons par semaine, sans compter que la durée de vie du lait est prolongée par rapport à ce qu’elle était avant.
La coopérative Agropur refuse de commenter publiquement cette pratique. À Parmalat, une porte-parole a confirmé la nouvelle, ajoutant qu’il y avait matière à précision, sans en dire davantage.
Formule de prix
Les prix de détail du lait de consommation sont établis au début de chaque année par la RMAAQ. Depuis quelques années, celle-ci tient compte de deux paramètres principaux, dont la variation du prix du lait payé aux producteurs eux-mêmes. Le second paramètre consiste pour sa part en une formule d’indexation afin de mesurer les variations des coûts des laiteries, des distributeurs-grossistes et des détaillants. Le Conseil de l’industrie laitière du Québec, Agropur, le Conseil canadien du commerce de détail et l’ADAQ ont pris l’engagement de fournir des données récentes à ce propos. Vérification faite, cette documentation est sur le point de parvenir à la Régie.