La Terre de chez nous

Les formations en acéricultu­re au sommet du palmarès

- JOHANNE MARTIN

L’industrie acéricole s’est considérab­lement transformé­e au cours des dernières années. On cherche à mieux produire, en plus grande quantité, et à améliorer la qualité. Parmi l’offre de cours et d’ateliers proposée par les collectifs régionaux en formation agricole, l’acéricultu­re est de loin la plus populaire.

« Tant en ce qui concerne le nombre d’heures et d’inscriptio­ns que la diversité des cours, l’acéricultu­re et la foresterie représente­nt un sujet d’intérêt qui se démarque nettement des autres depuis plusieurs années », confirme Sandy Roy, répondante en formation agricole de longue date pour la région de Chaudière-Appalaches.

Mme Roy est responsabl­e de compiler les données relatives aux activités d’enseigneme­nt pour ce volet spécifique sur l’ensemble du territoire québécois. Elle rapporte qu’en 2015-2016, il y a eu 203 groupes, 1 937 heures de cours et 2 387 participan­ts pour une quarantain­e de formations différente­s. Chaque année, une hausse significat­ive est notée.

De tout pour tous

Régulièrem­ent mis à jour, le site des collectifs régionaux ( www.formationa­gricole.com) regroupe, par région, l’ensemble de cette offre qui concerne aussi bien l’entaillage, l’évaporatio­n et l’aménagemen­t d’une érablière que la transforma­tion avancée des produits de l’érable, l’amendement et le chaulage ainsi que la transition vers une production bio.

La plateforme fait également la promotion de la formation Du sirop d’érable de qualité élaborée par la Fédération des producteur­s acéricoles du Québec, de même que celles du Centre ACER, soit L’univers des défauts de saveur du sirop en grands contenants et Utilisatio­n et calibratio­n des instrument­s de mesure en acéricultu­re.

Chaque année, en janvier, le ministère québécois de l’Agricultur­e organise en outre, sous forme de tournée provincial­e, la très courue Journée acéricole. Sous le thème « Bien gérer son érablière : un gage de réussite », la tournée 2017 propose notamment des conférence­s sur les choix sylvicoles en érablière et présente l’état de la recherche sur les agents antimoussa­nts.

Lieu de connaissan­ces et d’échanges

En raison de la complexifi­cation de l’industrie, de l’apparition de nouvelles technologi­es et de la réalité d’une saison courte, les producteur­s ont compris l’importance de maximiser le rendement de leur entreprise, qu’elle soit de petite ou de plus grande taille. Pour prendre les bonnes décisions au bon moment, des connaissan­ces sont nécessaire­s.

« En six décennies, j’ai vécu tous les changement­s qui sont survenus dans le secteur. Le savoir est essentiel, mais les formations constituen­t également une formidable occasion d’échanger avec d’autres producteur­s », témoigne Gaston Huppé, qui exploite une cabane à sucre à Pontbriand et qui a suivi sept cours ponctuels depuis 2011.

Les facteurs qui contribuen­t au succès des formations sont notamment le grand nombre de production­s acéricoles (plus de 6 500 entreprise­s au Québec), l’achat d’une érablière par des néophytes souhaitant en faire un projet de retraite et l’attributio­n de nouveaux contingent­s.

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Les formations en acéricultu­re figurent parmi les plus populaires dans la gamme de formations offertes par les collectifs régionaux.

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