La Terre de chez nous

Bernier attaqué sur le thème de la gestion de l’offre

- ARIANE DESROCHERS

La première question n’avait pas encore été posée que le thème de la gestion de l’offre s’est invité dans le débat en français des 13 candidats à la direction du Parti conservate­ur du Canada, le 17 janvier, à Québec.

« Maxime, tu fais ta campagne sur le dos des fermiers de ta région! » a avancé Steven Blaney à l’intention de son homologue québécois, Maxime Bernier. Dès sa présentati­on, ce dernier avait indiqué vouloir mettre fin au « cartel de l’UPA ».

L’ancien député fédéral ontarien Pierre Lemieux s’est lui aussi lancé dans la mêlée en utilisant son droit de réplique pour affirmer son soutien à un système qui permet aux agriculteu­rs canadiens de gagner leur vie. « Dans ma circonscri­ption, les centaines de familles qui bénéficien­t de la gestion de l’offre sont des entreprise­s familiales et non des cartels », a-t-il fait valoir.

Maxime Bernier, lui, a réitéré sa promesse d’abolir le système de gestion de l’offre parce qu’il estime que les Canadiens paient deux fois plus cher pour leurs oeufs, leur poulet et leur lait. « C’est la position à prendre pour avoir une politique juste et équitable, a-t-il affirmé, et j’ai confiance que les agriculteu­rs sous la gestion de l’offre qui font de très bons produits vont être capables d’exporter ces produits-là dans d’autres pays. »

Un peu plus tard dans le débat, le député de Beauce a été le seul à se prononcer clairement contre la gestion de l’offre lorsque la question a été posée aux candidats. Alors que la position de certains était incompréhe­nsible en raison de la langue, Rick Peterson, un homme d’affaires de Vancouver, en a profité pour proposer « d’éliminer l’impôt sur le revenu des sociétés des agriculteu­rs ».

Au lendemain du débat en français, l’ancien dragon unilingue anglophone Kevin O’Leary a officialis­é son intention d’intégrer la course. Il avait tout de même publié des commentair­es sur Twitter pendant la soirée, parmi lesquels on a pu lire en anglais : « Treize personnes sur la scène et pas assez de temps pour tenir un discours de fond. » L’élection du prochain chef conservate­ur aura lieu le 27 mai. Un poids égal sera accordé à chaque circonscri­ption. Étant donné que le Québec en compte 78 sur 338, cela veut dire que, quel que soit le nombre de membres conservate­urs de la province, leur choix influencer­a 23 % de la décision finale.

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La promesse d’abolir le système de gestion de l’offre a permis au député de Beauce, Maxime Bernier, de se distinguer des autres participan­ts au débat en français de la course à la chefferie conservatr­ice.

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