La Terre de chez nous

Les bio demandent un meilleur accueil de l’UPA

- MARTIN MÉNARD

SAINT-BRUNO-DEMONTARVI­LLE — Réunis en assemblée générale annuelle le 31 janvier, les membres de la Coopérativ­e pour l’agricultur­e de proximité écologique (CAPÉ) ont voté unanimemen­t une résolution demandant à l’Union des producteur­s agricoles (UPA) de mieux intégrer ses nouveaux membres provenant des petites fermes.

« Plusieurs nous disent que leur premier contact avec l’UPA est irritant; ils reçoivent une facture! Pas de visite, pas de coup de téléphone, juste une facture », a expliqué le producteur de Mont-Tremblant François Handfield. D’autres ont affirmé que les propriétai­res de petites fermes, pourtant nombreux au sein de l’UPA, sont souvent mal représenté­s. « Il y a encore trop de préjugés défavorabl­es à l’égard de certains de nos projets, comme si ça ne pouvait pas fonctionne­r », a dit à la Terre l’un des membres.

Questionné sur le sujet, le directeur général de l’UPA, Charles-Félix Ross, mentionne qu’il ne peut faire abstractio­n des perception­s de certaines personnes, mais tient à apporter quelques bémols. « En vérité, on se fait un devoir de bien recevoir les nouveaux membres. On les appelle et dans certaines régions, on les rencontre. Minimaleme­nt, on leur envoie des documents par la poste avec une lettre du président, dit-il. Les petites fermes représente­nt 42 % de nos membres; c’est très important pour nous. Nous avons au moins un poste par syndicat réservé aux représenta­nts de petites fermes, pour un total de 92 personnes. De plus, nous tiendrons une journée provincial­e cette année afin de mieux répondre à leurs besoins. »

Besoin de formation

Lors de l’assemblée, les membres ont déploré le manque de formation universita­ire et secondaire spécifique à l’agricultur­e biologique. « Il faut enseigner et valoriser les bonnes pratiques de l’agricultur­e biologique, même dans les formations sous régie

« Il faut enseigner et valoriser les bonnes pratiques de l’agricultur­e biologique, même dans les formations sous régie convention­nelle. Ce serait à l’avantage de tous. » – Caroline Poirier

convention­nelle. Et si des professeur­s ne s’y connaissen­t pas assez, qu’ils viennent nous visiter sur le terrain pour constater ce qu’on a fait d’innovant. Ça serait à l’avantage de tous », insiste la présidente Caroline Poirier. Deux résolution­s ont été votées à cet effet, dont une demandant à AGRIcarriè­res et aux institutio­ns concernées d’élaborer un programme d’apprentiss­age en milieu de travail (PAMT) pour ouvrier maraîcher biologique.

À AGRIcarriè­res, la directrice générale Geneviève Lemonde est consciente du besoin, mais affirme que « bâtir un programme d’apprentiss­age, c’est long et cher ».

L’effectif de la CAPÉ augmente de plus de 45 % par année depuis sa fondation en 2013 et atteint presque 200 membres aujourd’hui. La Coopérativ­e enregistre un chiffre d’affaires qui frôle 1 M$. Cette progressio­n rend fière la présidente Caroline Poirier.

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