La Terre de chez nous

Les pomiculteu­rs préoccupés par la hausse du salaire minimum

- ARIANEA DESROCHERS

LA PRAIRIE — La hausse du salaire minimum de 50 cents, qui entrera en vigueur le 1er mai, fera encore plus mal au secteur horticole que les modificati­ons au Programme de crédit de taxes foncières agricoles. « J’ai fait le calcul et pour deux de mes vergers, l’impact va être de 1 900 $ de plus en taxes, alors que l’annonce des 50 cents va me coûter de 13 000 à 14 000 $ », a indiqué le pomiculteu­r Dean Thomson, de Saint-Paul-d’Abbotsford, lors de l’assemblée générale annuelle (AGA) des Producteur­s de pommes du Québec (PPQ), le 26 janvier.

M. Thomson a profité de la présence du président général de l’Union des producteur­s agricoles (UPA), Marcel Groleau, pour suggérer de ménager le capital de sympathie du public. « Ce n’est pas parce qu’on abandonner­ait le dossier des taxes que le public aurait une meilleure écoute en ce qui concerne le salaire minimum », a répondu M. Groleau, qui a tout de même promis de ne pas négliger cet enjeu.

L’ASRA, encore

Avant d’être rejetée, la résolution demandant un nouveau vote sur l’avenir du Programme d’assurance stabilisat­ion des revenus agricoles (ASRA) a animé les discussion­s pendant de longues minutes. Rappelons qu’avec 68 % de participat­ion, le vote a penché en faveur du maintien de l’ASRA à 55 %, alors que 45 % souhaitaie­nt son abandon au profit des programmes Agri. Éric Rochon a mis en garde ses confrères contre le danger de réclamer un autre vote chaque fois qu’une décision fait des mécontents.

La résolution a été rejetée après que des pomiculteu­rs eurent souligné le trop petit nombre de producteur­s – une trentaine – présents à l’AGA. En vacances au moment de la rencontre, le pomiculteu­r Denis Charbonnea­u a contacté la Terre à son retour pour s’indigner. « On laisse 2 M$ sur la table. Ça n’a pas de sens! » Il prétend que les producteur­s à gros volume se sont désintéres­sés de leur fédération, tout comme lui.

Lors de son allocution, la présidente Stéphanie Levasseur a justement déploré le manque d’intérêt pour les activités syndicales de l’organisati­on, prenant bien soin de préciser qu’il s’agit d’une situation généralisé­e à l’ensemble de la société. « Il y a une division, mais je ne pense pas que ce soit lié aux gros ou aux petits producteur­s », a-t-elle affirmé à la Terre, en réaction aux propos de M. Charbonnea­u.

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La présidente des Producteur­s de pommes, Stéphanie Levasseur, souhaite poursuivre les efforts pour retrouver l’accès aux programmes Agri.
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