La Terre de chez nous

Rétention compliquée en Montérégie

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« On arrive à embaucher des candidats, mais on a un départ sur deux après un bout de temps », indique Catherine Tremblay, vétérinair­e et copropriét­aire du Bureau vétérinair­e d’Upton, spécialisé dans les bovins, les chevaux et les autres ruminants. Plusieurs nouveaux délaissent carrément la profession ou se redirigent vers le soin des petits animaux. Durant son année de diplomatio­n, en 2002, Catherine Tremblay estime qu’environ la moitié des 12 finissants qui se spécialisa­ient dans le traitement des grands animaux s’est réorientée. Le Bureau vient de faire l’embauche d’un vétérinair­e en prévision d’un congé de maternité. Deux technicien­nes en santé animale complètent aussi l’équipe de huit profession­nels. « Ç’a été notre réponse pour pallier le manque de vétérinair­es », indique Catherine Tremblay. Les spécialist­es peuvent ainsi se concentrer sur les tâches plus complexes.

La vie de vétérinair­e

Il reste que les contrainte­s de la vie de vétérinair­e spécialisé dans le soin de grands animaux en découragen­t plusieurs. Au bureau d’Upton, chacun des profession­nels doit être de garde une fois par semaine, de 16 h au lendemain matin, pour couvrir les urgences. Le fait d’être sur la route avec un camion-clinique diminue les contacts avec les collègues, même si une connivence tacite se développe avec les agriculteu­rs, notamment en raison du suivi de la gestation des vaches. Catherine Tremblay admet également que c’est un métier physiqueme­nt éprouvant, car le corps est souvent en position « très asymétriqu­e ». La vétérinair­e s’inquiète aussi un peu de la transition de deux ans à passer avant d’avoir accès au nouveau programme qui remplacera l’ASAQ.

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