La Terre de chez nous

Croissance ralentie du prix des terres

- THIERRY LARIVIÈRE

Le prix des terres a augmenté de 7,7 % au Québec en 2016, mais deux régions n’ont pas connu de hausse : Laurentide­s-Lanaudière et Mauricie-Portneuf.

Ces chiffres proviennen­t du rapport annuel sur le prix des terres réalisé par Financemen­t agricole Canada (FAC) et dévoilé le 10 avril. Pour la première fois, le rapport comporte une analyse de 51 régions au Canada, dont 10 au Québec.

Dans la Belle Province, la plus forte croissance est survenue au Saguenay– Lac-Saint-Jean avec 16,2 % de hausse, puis au Centre-du-Québec avec 10,8 %, en Estrie avec 10,4 % et en Montérégie avec 9,2 %.

Notons que pour tout le Québec, on remarque une diminution du rythme de croissance des prix puisque l’augmentati­on moyenne calculée par FAC était de 9,6 % en 2015, de 15,7 % en 2014 et de 24,7 % en 2013. C’est la 4e année consécutiv­e où l’on observe un ralentisse­ment de la hausse du prix des terres. Celui-ci continue de croître, comme c’est le cas depuis 1986, mais il augmente moins rapidement que lors des dernières années. La nouvelle approche adoptée par FAC permet de se faire une meilleure idée de ce qui se passe dans les différente­s parties des provinces, d’autant plus que la société d’État a ajouté un regard sur les transactio­ns de 2016 à son système habituel de fermes-repères.

Moins de 4 % de hausse en 2017

« Il n’y a aucun doute que ce sont les revenus agricoles qui comptent pour expliquer le prix des terres », croit l’économiste en chef de FAC, Jean-Philippe Gervais. Ce dernier anticipe une hausse du prix des terres en 2017 qui serait la moitié de celle de 2016, estimée à moins de 4 %. Il y aura peut-être plus de régions du Québec sans augmentati­on, mais le spécialist­e ne prévoit toutefois pas de baisse de prix chez nous.

Interrogé sur l’impact de ce coup de frein à la hausse du prix des terres, l’économiste de FAC concède que le modèle d’affaires des acheteurs « non traditionn­els » de terres « est rendu un peu moins intéressan­t ». Malgré tout, celles-ci demeurent toujours un actif rentable en raison de la « stabilité du rendement ». Sur une longue période, en effet, on constate rarement des baisses de la valeur des terres.

Toujours selon Jean-Philippe Gervais, le taux d’intérêt devrait augmenter de moins de 1 % en 2e partie de 2017 en raison du marché, et ce, même si la Banque du Canada devrait maintenir son taux directeur au même niveau. La valeur du dollar canadien devrait demeurer stable en 2017, autour de 0,75 $ US.

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