Trois organismes provinciaux fusionnent
Trois organisations qui chapeautent les services-conseils au Québec ont décidé de fusionner afin d’obtenir une meilleure concertation de tous les services offerts. Le nouveau regroupement se nomme pour le moment Pôle d’expertise en services-conseils agricoles.
Cette alliance des Groupes conseils agricoles du Québec (GCAQ), du Regroupement des Centres régionaux d’établissement en agriculture et du Groupe Uniconseils implique environ 400 employés. Ces organisations offrent des services-conseils en gestion, en agroenvironnement, en transfert de ferme et même parfois en ingénierie.
Une réunion s’est tenue le 30 mars en présence de plus de 150 producteurs afin de dissoudre les trois organisations et de fonder le nouveau groupe, qui sera pleinement opérationnel dans un an. Un conseil d’administration transitoire de 11 personnes a été choisi et comprend trois représentants des organismes fusionnés, un de l’Union des producteurs agricoles (UPA) et un autre de la Fédération de la relève agricole du Québec. Le nouveau Pôle d’expertise prévoit aussi qu’il sera possible pour d’autres organisations de services disposant d’une formule de groupe de se greffer à la nouvelle structure. On pense ici aux fédérations de l’UPA ou encore aux clubs techniques comme ceux du secteur des bleuets ou des pommes. Quatre comités de servicesconseils seront créés (gestion, agroenvironnement, transfert et encadrement technique) et représentés au conseil d’administration.
Une seule voix
« On trouvait que c’était moins optimal d’avoir chacun notre liste d’épicerie », explique Johanne van Rossum, présidente du GCAQ, qui estime qu’il sera utile de « parler d’une seule voix » afin de faire valoir les priorités des groupes à la base, relativement aux propositions qui viennent souvent d’en haut. « On veut être en avant des programmes du MAPAQ [ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec] », affirme Ghislain Pion, président du Groupe Uniconseils, qui fait valoir qu’il faut trop souvent s’adapter aux programmes du ministère, alors qu’il souhaiterait que ces programmes s’alignent sur les besoins des producteurs.
D’autres enjeux concernent également la possibilité de développer des outils collectifs pour les conseillers, dont les besoins diffèrent parfois de ceux des agriculteurs.
En plus des représentations politiques, les trois groupes fusionnés travaillent aussi à donner des conseils aux conseillers, notamment en ce qui a trait aux questions de ressources humaines ou à la gestion des groupes en général. La fusion permettra par ailleurs des économies de l’ordre de 150 000 $ par an.