Saison décalée chez les maraîchers
Les inondations n’ont pas nui aux producteurs maraîchers. Ce sont plutôt la pluie, l’absence de chaleur et le manque d’ensoleillement qui provoquent un retard dans les productions.
« La situation n’est pas facile pour les maraîchers en ce moment dans la province », affirme le directeur général de l’Association des producteurs maraîchers du Québec (APMQ), André Plante.
Les maraîchers sondés ont évalué un retard de 7 à 10 jours dans leur production. Bien que les asperges commencent à émerger dans le sud de la province, M. Plante anticipe une saison décalée. « On s’en va vers une saison qui va s’échelonner de la Journée nationale des patriotes à la Saint-Jean-Baptiste plutôt que de la fête des Mères à la fête des Pères », dit le directeur général. Idem pour la laitue et le radis, dont la production s’amorce habituellement à la troisième semaine de mai. « On en aura à la fin mai cette année », poursuit M. Plante.
Le directeur général des Producteurs de pommes de terre du Québec, Clément Lalancette, n’est pas inquiet. La mise en terre des tubercules accuse un retard « non inhabituel » d’une ou deux semaines. « Ce n’est pas juste au Québec, c’est généralisé à l’est du pays », indique M. Lalancette, qui ajoute que les primeurs pourraient être plus tardives.
La floraison des pommiers est quant à elle « dans les temps », selon le propriétaire des Vergers Lafrance, Éric Lafrance. Le problème réside plutôt dans l’endommagement des chemins et de la machinerie en raison de la pluie.
Dans le maïs sucré, les quelques semences plantées durant les belles journées de la fin avril peinent à sortir. « La totalité des plants a germé, mais le gel au sol a stoppé leur croissance », explique Pierre-Paul Van Velzen, jeune producteur de maïs sucré de la Ferme Van Velzen et Fils, à Boucherville. « À ce temps-ci de l’année, on devrait avoir trois feuilles sur les plants, affirme Louis Bélisle, un producteur de Saint-Eustache. Le rendement sera moins bon cette année. »