Marché au ralenti
Plusieurs des acteurs présents le 15 mai ont confirmé un ralentissement du marché du bois d’oeuvre depuis l’imposition de droits compensateurs du 25 avril dernier. L’industrie estime toutefois que ce phénomène s’explique par une stratégie des acheteurs américains qui avaient augmenté leurs stocks avant l’arrivée des tarifs à la frontière. Il faudra donc attendre un peu pour savoir si les clients américains vont de nouveau se tourner vers le bois québécois lorsque leurs réserves rebaisseront.
« Il va falloir gérer la facture de rétroactivité », a ajouté André Tremblay, en entrevue à la Terre. Les 178 scieries exportatrices, sauf celles de Résolu, devront en effet acquitter des droits compensateurs pour les trois mois précédant le 25 avril.
Du côté de la forêt privée, le directeur général de la Fédération des producteurs forestiers du Québec, Marc-André Côté, a affirmé que les achats de bois de son secteur étaient déjà en diminution quelques semaines avant le 25 avril. Par conséquent, la réduction des quarts de travail à Résolu, « l’un de nos bons clients », n’est pas une bonne nouvelle pour l’organisation. M. Côté s’inquiète aussi de la hauteur des droits antidumping, dont le montant devrait être connu en juin. Ceux-ci s’ajouteront aux droits compensateurs, qui se situent déjà à près de 20 %.