La Terre de chez nous

Un nouveau nom, mais pas plus d’argent

- MARTIN MÉNARD mmenard@ laterre.ca

Les ministres de l’Agricultur­e provinciau­x, territoria­ux et du fédéral ont jeté les bases d’un nouveau cadre stratégiqu­e qui portera le nom de Partenaria­t canadien pour l’agricultur­e. Ce partenaria­t confirme la continuité des programmes actuels de gestion des risques comme Agri-stabilité et Agri-investisse­ment.

Même budget

Les agriculteu­rs seront néanmoins déçus par une déclaratio­n du ministre fédéral de l’Agricultur­e, Lawrence MacAulay, au sujet de ces programmes. « Si on doit changer quelque chose pour un programme donné, on s’entendra. Mais il n’y aura pas d’argent additionne­l », a souligné ce dernier lors de la conférence de presse du 21 juillet qui clôturait cette réunion ministérie­lle de trois jours, laquelle se tenait cette année à Saint-Jean, dans la province de Terre-Neuve-et-Labrador.

Les agriculteu­rs ne retrouvero­nt donc pas les 260 M$ que le fédéral avait coupés en 2013 dans les programmes de gestion du risque. Ces coupes s’étaient soldées par une baisse importante de la participat­ion des agriculteu­rs à Agri-stabilité.

Le fédéral entend également réduire le montant maximal des ventes nettes admissible­s (VNA) du volet Agri-investisse­ment. Le plafond passera de 1,5 M$à 1 M$, limitant les contributi­ons gouverneme­ntales annuelles à 10 000 $ au lieu de 15 000 $. Agricultur­e et Agroalimen­taire Canada affirme assurer ainsi un « niveau d’aide plus équitable à tous les producteur­s ».

Le nouveau Partenaria­t canadien pour l’agricultur­e implique un investisse­ment de 3 G$ répartis sur cinq ans, lequel prendra effet le 1er avril 2018. Le ministre Lawrence MacAulay et ses homologues ont formulé le souhait d’accroître l’innovation, la croissance et la prospérité du secteur de l’agricultur­e et de l’agroalimen­taire, avec l’objectif d’augmenter les exportatio­ns canadienne­s à 75 G$ d’ici 2025. Promouvoir l’agricultur­e autochtone au Canada fait également partie des objectifs.

Positif malgré tout

Le président de l’UPA, Marcel Groleau, se dit déçu de ne pas voir plus d’argent injecté dans les programmes fédéraux, mais apprécie qu’une réévaluati­on des programmes ait été acceptée. Elle pourrait permettre de les améliorer. Aussi, il perçoit un intérêt grandissan­t du gouverneme­nt fédéral envers l’agricultur­e. « Ça fait longtemps que notre secteur n’a pas eu une telle reconnaiss­ance politique et économique, a-t-il indiqué à La Terre. C’est intéressan­t et positif. »

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