Un nouveau nom, mais pas plus d’argent
Les ministres de l’Agriculture provinciaux, territoriaux et du fédéral ont jeté les bases d’un nouveau cadre stratégique qui portera le nom de Partenariat canadien pour l’agriculture. Ce partenariat confirme la continuité des programmes actuels de gestion des risques comme Agri-stabilité et Agri-investissement.
Même budget
Les agriculteurs seront néanmoins déçus par une déclaration du ministre fédéral de l’Agriculture, Lawrence MacAulay, au sujet de ces programmes. « Si on doit changer quelque chose pour un programme donné, on s’entendra. Mais il n’y aura pas d’argent additionnel », a souligné ce dernier lors de la conférence de presse du 21 juillet qui clôturait cette réunion ministérielle de trois jours, laquelle se tenait cette année à Saint-Jean, dans la province de Terre-Neuve-et-Labrador.
Les agriculteurs ne retrouveront donc pas les 260 M$ que le fédéral avait coupés en 2013 dans les programmes de gestion du risque. Ces coupes s’étaient soldées par une baisse importante de la participation des agriculteurs à Agri-stabilité.
Le fédéral entend également réduire le montant maximal des ventes nettes admissibles (VNA) du volet Agri-investissement. Le plafond passera de 1,5 M$à 1 M$, limitant les contributions gouvernementales annuelles à 10 000 $ au lieu de 15 000 $. Agriculture et Agroalimentaire Canada affirme assurer ainsi un « niveau d’aide plus équitable à tous les producteurs ».
Le nouveau Partenariat canadien pour l’agriculture implique un investissement de 3 G$ répartis sur cinq ans, lequel prendra effet le 1er avril 2018. Le ministre Lawrence MacAulay et ses homologues ont formulé le souhait d’accroître l’innovation, la croissance et la prospérité du secteur de l’agriculture et de l’agroalimentaire, avec l’objectif d’augmenter les exportations canadiennes à 75 G$ d’ici 2025. Promouvoir l’agriculture autochtone au Canada fait également partie des objectifs.
Positif malgré tout
Le président de l’UPA, Marcel Groleau, se dit déçu de ne pas voir plus d’argent injecté dans les programmes fédéraux, mais apprécie qu’une réévaluation des programmes ait été acceptée. Elle pourrait permettre de les améliorer. Aussi, il perçoit un intérêt grandissant du gouvernement fédéral envers l’agriculture. « Ça fait longtemps que notre secteur n’a pas eu une telle reconnaissance politique et économique, a-t-il indiqué à La Terre. C’est intéressant et positif. »