La Terre de chez nous

Pénurie de maïs sucré

- MYRIAM LAPLANTE EL HAÏLI mlaplante@ laterre.ca @MyriamLapl­anteE

Les consommate­urs québécois pourraient manquer de maïs frais dans les deux prochaines semaines. Les intempérie­s qui n’ont cessé de se manifester depuis le début de la saison commencent à avoir de sérieuses conséquenc­es sur l’offre provincial­e en maïs sucré. « Il y a des chaînes qui n’auront pas de maïs comme c’est là », indique Louis Bélisle, producteur dans les Laurentide­s. Comble du malheur, Provigo a mis le produit en promotion dans sa circulaire du 27 juillet au 2 août.

Intempérie­s

« J’ai jamais vu ça en 30 ans », affirme d’emblée Marielle Farley, copropriét­aire du Potager Mont-Rouge, à Rougemont. Vendredi matin dernier, il faisait 11 degrés dans ses champs; pas assez chaud pour que son maïs, encore sur plastique, mûrisse. Même son de cloche à Neuville, où Isabelle Béland a commencé à vendre son maïs hâtif en kiosque pour la première fois de la saison… un 28 juillet. « À ce temps-ci [en Montérégie], habituelle­ment, on serait censés avoir nos premières variétés au champ, dit Mme Farley. On a de la misère à fournir nos propres kiosques. »

La disponibil­ité des volumes est aussi affectée par une hausse de la consommati­on des Québécois en vacances et par les inondation­s du printemps dernier. « Il y a des gros producteur­s qui fournissen­t toute la région de TroisRiviè­res, de Victoriavi­lle et une partie de la région de la ville de Québec et qui avaient trois pieds d’eau sur leurs terres jusqu’à la mi-juin. Ils sont rendus des acheteurs, ces producteur­s-là », explique Marielle Farley. Ils s’approvisio­nnent en Montérégie pour continuer à fournir leurs clients. Résultat : la poche de maïs se vend actuelleme­nt 30-32 $ au lieu des 20-22 $ habituels à cette période de l’année.

Provigo

Louis Bélisle a parlé à plusieurs producteur­s de maïs sucré des Laurentide­s. « On a tous dit à Provigo que c’était impossible de faire un spécial [sur le maïs] la semaine prochaine. Ils l’ont fait, mais il n’y en a pas, de blé d’Inde », affirme ce dernier. Or, les promotions sont souvent décidées deux mois à l’avance et établies selon les statistiqu­es des années précédente­s, note Mme Farley, et les trois dernières années étaient exceptionn­elles en termes de production. Provigo affirme ne pas avoir reçu de remarques de producteur­s et n’a pas souhaité commenter.

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« On a tous dit à Provigo que c’était impossible de faire un spécial [sur le maïs] la semaine prochaine. Ils l’ont fait, mais il n’y en a pas, de blé d’Inde », indique le producteur des Laurentide­s Louis Bélisle. Provigo n’a pas voulu commenter.
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