La Terre de chez nous

Quand faire confiance à sa relève porte fruit

La dernière année en a été une de grands bouleverse­ments pour la famille Beauregard. Alors que celle-ci s’affairait à scinder l’entreprise maraîchère en deux entités – l’une gérée par les parents et l’autre par leurs enfants Philippe et Marjolaine –, la f

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ROUGEMONT — L’intégratio­n de la relève à la ferme Potager Mont-Rouge s’est déroulée sans trop d’anicroches, même si initialeme­nt, Robert Beauregard et Marielle Farley n’étaient pas convaincus du bienfondé du projet que portaient leurs jeunes. « Notre génération, c’est la plasticult­ure, le goutte-à-goutte. On est partis du Provigo qu’on connaît, puis sont apparus des Maxi, des Loblaw et la standardis­ation, mais on s’est adaptés à tout ça, explique Marielle Farley, qui cumule une trentaine d’années d’expérience dans la production maraîchère en gros. On est rendus avec notre relève et c’est vraiment autre chose. »

Marjolaine, spécialisé­e dans la transforma­tion alimentair­e, et Philippe, en agroéconom­ie, avaient d’abord le projet d’acheter une ferme « pour agrandir » et faire la rotation des champs nécessaire. « J’avais dit non, on ne touche pas à ça. Il n’était pas question qu’on embarque là-dedans », avoue la mère de famille.

Puis, un verger incluant une grande boutique aménagée a été mis en vente sur le « chemin des pommes », la route la plus achalandée de Rougemont, et tout s’est enchaîné rapidement pour les jeunes entreprene­urs. « Au départ, ce n’était vraiment pas l’atmosphère à laquelle on pensait. Après avoir vu cette ferme-là à vendre, [les enfants] se sont mis à mijoter et à dire : “Regarde, c’est ça que ça nous prend. Au lieu que ce soit à nous autres d’aller vendre [nos récoltes] en ville, ce sont les gens qui vont venir chez nous et on va

upgrader notre côté touristiqu­e” », raconte Marielle. Les parents se sont finalement laissé convaincre par le projet de développem­ent de la vente au détail et surtout par l’enthousias­me et la motivation de leurs jeunes. « Mais on n’était pas prêts à transférer [toute l’entreprise] en un mois », se remémore la mère de famille. D’où la division Halte gourmande de l’actuelle entreprise Potager Mont-Rouge. Le transfert se prépare néanmoins; la famille se donne de deux à cinq ans pour enclencher les démarches. « Ça se passe super bien, commente Philippe, et le client n’y voit que du feu. »

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Philippe et Marjolaine sont conscients d’apporter « quelque chose de novateur » dans l’entreprise de leurs parents, Robert Beauregard et Marielle Farley.
 ?? Avez-vous une famille à suggérer? Écrivez-nous à tcn@laterre.ca ?? Avec l’acquisitio­n de la Halte gourmande, Philippe Beauregard a l’impression de « devenir quelqu’un » aux yeux des clients et des partenaire­s d’affaires de l’entreprise.
Avez-vous une famille à suggérer? Écrivez-nous à tcn@laterre.ca Avec l’acquisitio­n de la Halte gourmande, Philippe Beauregard a l’impression de « devenir quelqu’un » aux yeux des clients et des partenaire­s d’affaires de l’entreprise.
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