La ferme et son État
Ce qui a commencé par une journée de tournage sur l’agriculture au Québec s’est rapidement transformé en deux années de recherches, une quarantaine d’entrevues et plusieurs voyages dans le monde pour l’artiste Marc Séguin. Le réalisateur du documentaire d’un peu moins de deux heures La ferme et
son État y dresse le portrait de l’état de la ferme au Québec, mais aussi de l’État québécois.
C’est sa sensibilité à la cause agricole qui a poussé Marc Séguin à entreprendre un tel travail, puisque l’artiste, aussi un gentleman-farmer, essaye « dans la mesure du possible » d’être autosuffisant pour nourrir sa famille de quatre enfants. Celui qui vit en milieu rural observe beaucoup de transformations dans le milieu agricole et constate que le nombre de fermes est en baisse constante.
« Pendant deux ans, j’ai cherché le méchant. J’allais à une place et je cherchais le méchant, j’allais à une autre place et on me disait : “Mais non, c’est lui, le méchant” et finalement j’ai compris qu’il y a un dialogue qui ne se fait pas entre plusieurs personnes », explique M. Séguin. « Je suis allé voir Marcel [Groleau] et je pense qu’il ne s’entend pas très bien avec le MAPAQ. Ensuite, au MAPAQ [ils disent que] l’UPA, c’est gros et qu’ils font leurs trucs de leur côté et qu’ils ne se parlent pas beaucoup », ajoute-t-il. L’artiste se dit « très content » du résultat, quoique le film en soit toujours à l’étape du montage. La sortie en salle se fera le 29 septembre prochain.