En mode productivité
Selon les données du Centre d’études sur les coûts de production en agriculture (CECPA), le secteur ovin a connu un gain de productivité de près de 25 % entre 2011 et 2016.
VICTORIAVILLE — Depuis cinq ans, les entreprises ovines de la province ont pris un important virage entrepreneurial et sont prêtes à répondre aux demandes de la future politique alimentaire du gouvernement du Québec. En retour, ils veulent que le ministère de l’Agriculture les accompagne dans leurs efforts.
Les délégués présents à l’assemblée générale annuelle des Éleveurs d’ovins du Québec ont réclamé, deux fois plutôt qu’une, le soutien du gouvernement. Ils ont d’abord demandé un programme complémentaire aux 95 M$ du Plan de soutien aux investissements annoncé au début de novembre. Cette nouvelle aide servirait à améliorer les bâtiments et les équipements ovins.
Les producteurs ont ensuite réclamé que l’aide maximale au secteur des viandes ovines du Plan de soutien passe de 50 000 à 100 000 $, le plafond qui prévaut pour les maternités porcines. « Nous sommes aussi un élevage intensif, multinaissances, a fait valoir le président des Éleveurs, Yves Langlois. Nos entreprises ovines ont fait un virage au cours des cinq dernières années. C’est le temps de moderniser nos bergeries et de professionnaliser la production. »
Selon les données du Centre d’études sur les coûts de production en agriculture (CECPA), le secteur ovin a connu un gain de productivité de près de 25 % entre 2011 et 2016. « Un pas de géant », a souligné M. Langlois.
« Les 95 M$, ça n’habille pas tout le monde. Va falloir que le gouvernement mette de l’argent supplémentaire », a renchéri le premier vice-président de l’Union des producteurs agricoles (UPA), Pierre Lemieux, qui participait à sa dernière assemblée de producteurs en tant que dirigeant. Son discours a donné lieu à un moment émouvant. « Tu reviendras nous voir », lui a répondu Marie-Antoine Roy, un producteur ovin de l’Estrie.
Agence de vente
Les Éleveurs ont profité de leur rendezvous annuel pour souligner les 10 ans de l’Agence de vente des agneaux lourds. « En 10 ans, l’Agence a stabilisé les conditions de mise en marché et les a rendues plus transparentes et, surtout, plus équitables », a résumé Yves Langlois. Son organisation a procédé à l’embauche d’un enquêteur à la retraite de la Sûreté du Québec afin de vérifier d’éventuels contournements à la mise en marché collective.