La Terre de chez nous

« Mon ange gardien a encore travaillé pour moi »

– René Leblanc

- MARTIN MÉNARD mmenard@ laterre.ca @menard.journalist­e youtube.com/Terredeche­znous Avez-vous une famille à suggérer? tcn@laterre.ca // 450 679-8483, poste 7270

Dominique Leblanc rend hommage à son père, qui a failli mourir l’an dernier lorsque le plancher de la porcherie s’est effondré. « J’aimerais mettre de l’avant la déterminat­ion de mon père. Il a continué après l’accident. D’ailleurs, il a toujours cru en la production porcine, même si cela n’a pas toujours été facile! À 61 ans, je le sens heureux », confie le fils.

BAIE-DU-FEBVRE — En avril 2017, René Leblanc est tombé dans la fosse à fumier. Il a eu de la chance, puisqu’il n’a pas subi d’intoxicati­on à la suite de cet accident. « Comme le dit ma femme, mon ange gardien a encore travaillé pour moi », résume le principal intéressé, qui est également sorti indemne d’un grave accident de la route.

Le producteur raconte que le plancher de deux enclos de la porcherie s’est effondré, sans raison, dans la fosse de lisier située directemen­t sous le bâtiment. « Le ciment où je marchais s’est effondré à son tour. Je suis tombé dans la fosse, avec du “jus” jusqu’à la taille, et mes pieds ne touchaient pas au fond. Des animaux flottaient près de moi, d’autres tentaient de nager », explique l’éleveur, encore ébranlé. Après s’être « agrippé comme un chat » à des tiges de métal, René Leblanc a été secouru par son garçon et son employé. « C’est certain que si j’étais tombé face première dans le lisier, les chances auraient été très faibles que je m’en sorte », assure-t-il.

Des membres de l’entourage de René Leblanc lui ont fait remarquer que les accidents du genre sont des signes sur lesquels il faut méditer... « Mais je n’ai pas envie d’arrêter. Je suis assez fait fort. Avec mon gars et ma femme, on a d’autres projets dans l’élevage. Et ce n’est pas évident de se trouver des employés, alors on continue », affirme-t-il. « Elle est dure à battre! » Depuis sa fondation dans les années 1980, la ferme Pouvaco a vu son chiffre d’affaires annuel passer de 150 000 $ à près de 5 M$ aujourd’hui. L’entreprise compte maintenant 3 500 porcs à l’engraissem­ent, 4 800 places en pouponnièr­e, 1 700 acres de terre et une compagnie de déneigemen­t. René Leblanc attribue une grande partie du succès de Pouvaco à sa conjointe, France Ménard. « Elle est dure à battre! Toute la gestion, c’est elle », atteste-t-il.

Les deux filles du couple se sont impliquées à la ferme avant d’orienter leur propre carrière dans d’autres domaines. La relève de l’entreprise est officielle­ment assurée par leur fils Dominique. Ce dernier a amélioré les rendements en changeant la régie de culture et en effectuant lui-même le nivellemen­t et le drainage des terres par GPS.

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La ferme Pouvaco est toujours en croissance. La pérennité de l’entreprise fondée par France Ménard et René Leblanc est assurée par leur fils Dominique. Leurs petits-fils Arnaud et Émile prendront peut-être la relève un jour.
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L’agricultur­e comporte parfois son lot d’épreuves. À la suite de l’effondreme­nt du plancher de la porcherie, René Leblanc est tombé dans une fosse remplie de 2 m de lisier. Heureuseme­nt, il s’en est tiré sans séquelles.
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