Trump hésite entre l’ALENA et le Partenariat transpacifique
Toujours imprévisible, le président Donald Trump a récemment modéré les attentes quant à la conclusion rapide d’un nouvel Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) et mandaté ses ministres d’explorer la possibilité de revenir dans le nouveau Partenariat transpacifique (PTP).
Dans une conférence de presse à la Maison-Blanche le 12 avril, le président des États-Unis a affirmé que les négociations avec le Canada et le Mexique progressent bien, mais a ajouté que leur conclusion pourrait prendre « deux semaines, trois mois, ou peut-être cinq mois; je m’en fiche ». Donald Trump a expliqué qu’il pourrait continuer à négocier « pour toujours » si nécessaire, mais que cette incertitude nuirait au Mexique.
Dans la même allocution, Donald Trump a affirmé qu’il ne laisserait pas tomber l’agriculture, qui est « ok » avec l’ALENA, mais qui devrait être « super » ( great).
Partenariat transpacifique
Parallèlement à cette prise de position, le président a donné l’ins- truction à son nouveau conseiller économique Larry Kudlow et à son secrétaire au Commerce Robert Lighthizer d’explorer la possibilité de rejoindre le nouveau PTP. Rappelons que le président Trump avait déchiré cet accord en le qualifiant de « désastre » dès le début de son mandat présidentiel.
Le PTP a depuis été renégocié par les 11 autres pays membres, dont le Canada et le Mexique, et des changements y ont été apportés.
Chine et soya
Le secteur agricole américain craint que les menaces d’imposition de tarifs de 25 % par la Chine, en réplique aux tarifs annoncés par les ÉtatsUnis, puissent faire très mal à certains secteurs agricoles, notamment celui du soya.
Le secrétaire à l’Agriculture, Sonny Perdue, a néanmoins assuré qu’il viendrait en aide aux producteurs de soya avec des fonds récemment votés pour dédommager les agriculteurs en cas de dispute commerciale.