La Terre de chez nous

Passionnés de père en fils

- PIERRE SAINT-YVES Correspond­ant régional redaction@ laterre.ca Avez-vous une famille à suggérer? tcn@laterre.ca // 450 679-8483, poste 7270

À la Ferme Monterel, de Yamachiche en Mauricie, père et fils sont fin prêts à prendre place sur la ligne de départ… pour la prochaine saison des semences. « Il y a longtemps qu’on s’est distribué les tâches. Mon père prépare le terrain et je fais les semis », explique Yves Montour sous le regard approbateu­r de son père Gérard.

Le tandem exploite à Yamachiche environ 170 hectares répartis autour de la ferme et consacrés à parts égales à la culture du maïs, du soya et de blé d’automne. Yves peut aussi compter sur l’aide de son frère Patrick, qui vient prêter main-forte à l’occasion après ses heures de travail dans une autre ferme laitière de Yamachiche.

« On a ce qu’il faut pour s’occuper », lance pour sa part Gérard Montour, qui est fier, à 77 ans, de mettre encore autant d’ardeur au travail, une ardeur qui l’amène à rechercher les meilleures méthodes pour maintenir un haut niveau de performanc­e. « On essaie de maintenir les rendements au-dessus de la moyenne », souligne-t-il.

Ensemble

C’est ensemble que les deux hommes travaillen­t et c’est ensemble qu’ils ont décidé en 2009 d’abandonner la pro- duction laitière en liquidant le troupeau d’une centaine de bêtes pour un quota de 45 kilos.

« C’est une décision qui a longtemps mûri, explique M. Montour père. Pendant plusieurs mois, on a pesé le pour et le contre. On savait qu’il fallait investir, mais sans avoir de relève parmi mes petits-enfants. On a donc fait ce qu’on devait faire. »

M. Montour, qui s’était établi à la ferme en 1967 avec une trentaine de bêtes, non loin de la ferme de son propre père, abandonnai­t ainsi la production laitière... mais pas l’agricultur­e.

« Je ne peux pas dire que ça ne fait pas un pincement au coeur, raconte Yves. Mes deux filles n’étaient pas intéressée­s à prendre la relève. Il fallait donc passer à autre chose et très vite, on a eu d’autres projets pour notre ferme. » Il avait 44 ans au moment de prendre cette nouvelle orientatio­n. « L’améliorati­on des rendements est un défi constant », explique Yves Montour.

« On savait où on s’en allait, poursuit-il. On a fait des investisse­ments dans un plan de séchage et on s’est employés à adapter nos méthodes pour produire davantage. » Et Gérard Montour, loin d’être déstabilis­é par ce changement, était partant pour se retrousser les manches et aller de l’avant.

« C’est vrai que je n’ai pas de problème à suivre les changement­s. Mais même si c’est moi qui prépare les champs, je dois avouer que je ne me vois pas travailler sur le tracteur avec le GPS parce que j’en suis encore au GPM, “Guidé par moimême” », dit-il en riant.

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gauche) et Yves. Gérard Montour en compagnie de ses fils Patrick
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« L’améliorati­on des rendements est un défi constant », explique Yves Montour.
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