La Terre de chez nous

L’amorce d’une guerre commercial­e

- L’allemande Bayer devra vendre son secteur lié aux semences de canola, de soya et de carottes avant de compléter l’achat de Monsanto. T.L.

La méga-acquisitio­n de Monsanto par Bayer devrait permettre à un troisième gros joueur, BASF, de faire une incursion dans le secteur des semences.

En effet, la transactio­n annoncée en septembre 2016 pour la somme de 66 G$ US pourra maintenant aller de l’avant, mais Bayer devra se départir de toute sa gamme de semences incluant le coton, le canola, le soya et les légumes. L’herbicide Liberty devra aussi être cédé, de même que certaines innovation­s liées à l’agricultur­e numérique. C’est BASF, surtout connue pour ses produits chimiques et ses pesticides, qui récupérera le tout. La transactio­n annoncée en 2016 avait déjà obtenu l’aval des autorités européenne­s, mais le départemen­t de la Justice des États-Unis (DOJ) vient d’exiger que l’allemande Bayer se départisse de 9 G$ US d’actifs qui sont actuelleme­nt en compétitio­n avec Monsanto afin de maintenir plus de concurrenc­e dans le marché.

Le Bureau de la concurrenc­e du Canada emboîte le pas à Washington et exige que Bayer vende ses activités relatives aux semences et à certains pesticides.

Bayer devrait pouvoir compléter sa mégatransa­ction d’ici deux mois, après un délai réglementa­ire de 60 jours de commentair­es à partir du 29 mai.

Concentrat­ion du secteur

L’acquisitio­n de Monsanto par Bayer s’ajoute à la fusion déjà effectuée entre Dow et DuPont et à l’achat de Syngenta par ChemChina. Selon un groupe internatio­nal d’experts, ces trois sociétés nouvelleme­nt créées contrôlera­ient plus de 71 % des ventes mondiales de pesticides et 61 % des ventes de semences commercial­es.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada