Louise Portal
SAINT-DAVID-DE-FALARDEAU — Trois ans après avoir dit au revoir à sa maison d’Eastman, Louise Portal s’est trouvé un nouveau nid à la campagne dans sa région natale saguenéenne. La comédienne et auteure a fait l’acquisition du chalet voisin de celui de son enfance, sur le bord d’un lac inspirant la quiétude.
Une décision difficile
La soixantaine a semé chez Louise et son mari Jacques un désir de s’alléger. Le voyagement vers l’Estrie ainsi que l’entretien de cette maison baptisée Le Sanctuaire leur pesaient de plus en plus, surtout depuis qu’ils avaient trouvé un pied-à-terre à Montréal. « Avant de vendre, il y a eu un détachement nécessaire qui a pris au moins quatre ans. Il a fallu se préparer parce que ce lieu-là, c’était un lieu d’appartenance qu’on avait construit. Notre amour y était inscrit », mentionne Louise Portal au sujet de l’endroit où elle a écrit son premier roman en 2001.
Elle décrit d’ailleurs ce départ de la campagne dans son tout récent ouvrage
Le Journal de ma vie : « J’ai le sentiment […] de retourner l’ascenseur à Jacques qui, pendant 20 ans, a tout mis en oeuvre pour offrir à sa Belle […] des lieux de vie pour son ressourcement et sa créativité. » Dans ce livre, chaque bribe de confidence guide le lecteur vers l’écriture de ses propres mémoires.
Saguenay natal
Malgré tout, la nature demeure toujours aussi vitale pour l’artiste. La vue du fleuve de son logis de L’Île-desSoeurs la réconforte, tout comme le lac qui borde son nouveau chalet de Saint-David-de-Falardeau.
Que du bonheur est le nom donné à ce chalet qu’elle connaît depuis les années 1960. « Il était alors habité par les meilleurs amis de mes parents, raconte Louise Portal. On était deux familles qui vivaient sur des terrains côte à côte. »
Cette nouvelle acquisition lui permet de se rapprocher de son frère et de sa soeur qui passent leurs étés là-bas. « De ravoir à nouveau un lieu d’appartenance et surtout de mon enfance, ça me fait vibrer très, très fort! » s’exclame-t-elle.
La courageuse se plaît à se baigner tôt le matin, et ce, même en octobre. Elle aime aussi la marche et la raquette en forêt. Chaque journée commence par une séance d’écriture, qui lui sert en quelque sorte de méditation. « J’ai vraiment ressenti dès les premières semaines que ce nouveau lieu dans la nature et la campagne allait être une source de créativité et d’inspiration », confie Louise Portal.
« La nature m’amène toujours à écrire. C’est comme si c’était mon pupitre, mon secrétaire naturel. »