Les campagnes laissées à elles-mêmes
Au coeur de cette démarche, on trouve Céline Auger et sa collègue Suzanne Laroche. Elles ont fondé il y a trois ans le Projet d’accueil et d’intégration solidaire (PAIS), un groupe qui travaille étroitement avec les organismes régionaux pour courtiser les immigrants intéressés par le monde rural et faciliter leur intégration.
Urgence
Devant un tel projet, le maire de SainteFrançoise et préfet de la MRC de Bécancour, Mario Lyonnais, ne s’est pas fait prier. « Il y avait urgence d’agir pour répondre aux besoins de main-d’oeuvre et assurer la vitalité de nos communautés », témoigne-t-il. Avec son collègue de Fortierville, ils avaient consulté tous leurs producteurs agricoles et documenté leurs besoins. Les deux municipalités ont donc contribué au projet pour 9 000 $, la MRC de Bécancour pour 30 000 $ et les Caisses Desjardins du secteur pour 25 000 $.
Mais voilà, le fonds du PAIS se tarit et les nombreuses tentatives entreprises auprès du ministère de l’Immigration restent lettre morte. « Notre projet ne rentre pas dans les cases des demandes de subventions », explique Mme Auger. Les fonds alloués aux régions vont à l’accueil et à l’intégration des immigrants récents, qui sont au Canada depuis deux à cinq ans, alors que le PAIS travaille surtout avec des personnes établies au pays depuis plus de cinq ans et qui viennent de découvrir des occasions de s’installer à la campagne.