La Terre de chez nous

Les campagnes laissées à elles-mêmes

- PIERRE SAINT-YVES

Au coeur de cette démarche, on trouve Céline Auger et sa collègue Suzanne Laroche. Elles ont fondé il y a trois ans le Projet d’accueil et d’intégratio­n solidaire (PAIS), un groupe qui travaille étroitemen­t avec les organismes régionaux pour courtiser les immigrants intéressés par le monde rural et faciliter leur intégratio­n.

Urgence

Devant un tel projet, le maire de SainteFran­çoise et préfet de la MRC de Bécancour, Mario Lyonnais, ne s’est pas fait prier. « Il y avait urgence d’agir pour répondre aux besoins de main-d’oeuvre et assurer la vitalité de nos communauté­s », témoigne-t-il. Avec son collègue de Fortiervil­le, ils avaient consulté tous leurs producteur­s agricoles et documenté leurs besoins. Les deux municipali­tés ont donc contribué au projet pour 9 000 $, la MRC de Bécancour pour 30 000 $ et les Caisses Desjardins du secteur pour 25 000 $.

Mais voilà, le fonds du PAIS se tarit et les nombreuses tentatives entreprise­s auprès du ministère de l’Immigratio­n restent lettre morte. « Notre projet ne rentre pas dans les cases des demandes de subvention­s », explique Mme Auger. Les fonds alloués aux régions vont à l’accueil et à l’intégratio­n des immigrants récents, qui sont au Canada depuis deux à cinq ans, alors que le PAIS travaille surtout avec des personnes établies au pays depuis plus de cinq ans et qui viennent de découvrir des occasions de s’installer à la campagne.

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