Encore beaucoup de défis à l’horizon
Chers lecteurs et chères lectrices,
Au cours de la dernière année, la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l’Université Laval a fait paraître un texte chaque semaine dans cette page. Nous vous avons présenté divers contenus de formation et recherche reliés au développement de l’agriculture. Même si 52 sujets ont été abordés, il n’en demeure pas moins que beaucoup de défis pointent encore à l’horizon, faisant appel à la science et à la connaissance.
Intelligence artificielle
Dans vos fermes, l’intelligence artificielle fait maintenant partie de votre quotidien. Pensez aux robots de traite, aux tracteurs munis d’un système de guidage numérique, à l’agriculture de précision où les systèmes numériques de prises de données sont intégrés aux équipements aratoires, générant ainsi un volume incroyable de données sur vos champs, vos cultures, vos systèmes d’irrigation et vos équipements.
L’utilisation des drones est maintenant une pratique de prévention et de détection, mais également une technologie à peine développée dans ses utilisations, même si elle est connue.
L’ère du numérique nous conduit directement à la gestion à distance des bâtiments, des animaux et des champs. Dans un tel contexte, le rôle du producteur change, et il reste à celui-ci beaucoup plus de temps pour la planification et l’analyse des données. Prendre des décisions stratégiques dans une vision de développement durable et rentable de l’entreprise devient la base quotidienne du travail de l’entrepreneur agricole. La vision d’une agriculture sans frontière est devenue une réalité de tous les jours. La veille stratégique fait partie du travail de l’entrepreneur agricole.
Nouvelles sources de protéines
Ce regard sur les nouvelles technologies et les productions en émergence nous fait réaliser que nourrir 9 milliards de personnes sur la terre en 2050 représente un défi captivant. De nouvelles sources de protéines apparaissent, comme les protéines d’insectes. Pensons à la ferme Entomo, en Ontario, qui produira les grillons vendus sous la marque Choix du Président (Loblaw) cette année. Songeons également à la compagnie de produits à base de protéines végétales Lightlife, que Maple Leaf vient d’acheter.
De nouvelles productions comme le quinoa se développent au Québec face à un marché mondial gigantesque. Parmi ces productions agricoles en émergence, on retrouve même le cannabis. Ce sont les protéines de poisson provenant de l’aquaculture qui représentent le plus gros potentiel de croissance pour l’avenir. Les protéines de champignons sont quant à elles de plus en plus vues comme une opportunité intéressante.
La compagnie Quorn, en Angleterre, accapare d’ailleurs de plus en plus de marché dans ce domaine. Ajoutons à ces productions celle des légumineuses, qui connaissent une demande incroyable actuellement, et sans doute pour longtemps, puisqu’elles répondent parfaitement aux attentes des consommateurs.
Ce sont des réalités d’aujourd’hui, présentes dans l’agriculture canadienne et même québécoise; de beaux exemples de diversification de notre agriculture nous permettant de bien nous positionner pour répondre à la demande des consommateurs tout en consolidant toutes nos productions traditionnelles.
Je vous invite donc à suivre tous ces développements sur lesquels les chercheurs de la Faculté travaillent activement. Je souhaite à tous les producteurs et productrices du succès dans leur développement d’entreprises agricoles.