La Terre de chez nous

Peu appliqué

- M.M.

Les MRC et municipali­tés présentées dans cet article disent consacrer beaucoup d’efforts à la sensibilis­ation des producteur­s. Elles préconisen­t aussi le renforceme­nt positif puisqu’elles n’hésitent pas à souligner le travail de ceux qui ont aménagé des bandes riveraines exemplaire­s. Cette stratégie, couplée à l’introducti­on de constats d’infraction, permet d’améliorer la situation, assurent-elles.

On ne peut pas en dire autant pour l’ensemble du Québec : très peu de municipali­tés font respecter le règlement, affirme le Regroupeme­nt des organismes de bassins versants du Québec. Celle de Sainte-Anne-deSorel, par exemple, ne l’applique pas. Pourtant, la municipali­té se proclame fièrement la « porte d’entrée de la réserve de la biosphère du Lac-Saint-Pierre », un plan d’eau qui souffre d’un apport excessif de phosphore et de matières en suspension. Le maire Michel Péloquin explique que ce n’est pas dans les priorités des inspecteur­s et que ceux-ci ne disposent pas des connaissan­ces pour documenter des dossiers qui pourraient se rendre devant les tribunaux. Il précise que ce n’est pas dans sa municipali­té « le gros problème », mais tient à transférer son pouvoir coercitif à la MRC pour que la situation s’améliore.

Cette situation ne date pas d’hier. Une étude du ministère de l’Environnem­ent indiquait qu’en 2004, 84,6 % des municipali­tés ou des MRC affirmaien­t ne pas intervenir pour s’assurer du respect de la largeur de la bande riveraine en milieu agricole.

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