Des réussites à souligner
D’impressionnantes bandes riveraines ont été aménagées de façon individuelle et collective dans les milieux agricoles aux quatre coins de la province.
Aux abords de Saint-Hyacinthe, Mario Tanguay conserve une bande de près de 3 m depuis plus de 30 ans. « Quand mon père nous a vendu les terres en 1986, il nous a obligés à en faire. Au début, les gens riaient de nous, en nous disant qu’on avait de l’argent à perdre pour laisser des bandes non cultivées. Mais lorsque les gars de la MRC sont venus nettoyer les fossés, ils m’ont affirmé qu’ils sortaient 50 % moins de terre devant nos champs », mentionne fièrement l’agriculteur.
Des milliers d’arbres
Au-delà des initiatives personnelles comme celle de M. Tanguay, plus de 64 projets de bassins versants en milieu agricole ont été mis sur pied au Québec depuis 2005.
Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, par exemple, le projet Belle-Rivière a permis d’aménager 23 km de bandes riveraines, incluant la plantation de 9 200 arbres et arbustes. Quatre-vingt-dix exploitations ont ainsi participé à l’amélioration de la qualité de l’eau. Un producteur a même converti un secteur difficilement cultivable de 5,7 ha en une zone favorisant la biodiversité et y a installé des nichoirs fabriqués par des étudiants du secondaire.
En Montérégie, le projet du ruisseau Beloeil a touché 15 fermes. Un total de 384 arbres et 1 926 arbustes ont été plantés, incluant l’aménagement de prairies fleuries favorables aux pollinisateurs. Même des structures d’accueil pour la petite faune et des nichoirs ont été installés. Le financement de ces projets provient de nombreuses sources, notamment le ministère québécois de l’Agriculture, la Fondation de la faune du Québec, les MRC et Environnement Canada.
« C’est en s’éloignant des cours d’eau à l’aide de bandes riveraines qu’on va pouvoir continuer à utiliser des pesticides dans le futur. » – Mario Tanguay