La Terre de chez nous

« Je ne peux pas croire qu’on accepte ça! »

- M.M.

Lorsque la Ferme Normand Jodoin a voulu recevoir le fumier d’une autre entreprise, le ministère de l’Environnem­ent a scruté à la loupe toute la propriété. Le résultat? Un rapport de huit pages de non-conformité­s, dont la culture de vieux fossés, comme on peut le constater sur les photos ci-dessous.

« Je ne peux pas croire qu’on accepte ça! Je deviens un criminel parce que j’ai remblayé des fossés qui sont secs pratiqueme­nt tout l’été. Je suis aussi dans l’illégalité parce que je cultive la partie où se situait un vieux bâtiment en décrépitud­e que j’ai démoli et nettoyé », s’indigne le copropriét­aire François Jodoin.

Le ministère le somme maintenant de corriger la situation. « Ça me coûte 2 000 $ en agronome pour défendre mon droit de produire. C’est en plus de toutes les heures que je passe à évaluer quelles superficie­s je pourrais donner en compensati­on », déplore le producteur de Varennes, en Montérégie.

Sur l’une des terres achetées récemment par François Jodoin, une bande boisée avait été enlevée sans autori- sation par l’ancien propriétai­re après l’entrée en vigueur du REA. Parmi les options qui s’offrent à lui, l’agriculteu­r peut procéder à un échange de parcelles qu’il promettra de ne plus cultiver. « Au prix où sont les terres ici, disons que je grafigne un peu à l’idée d’en laisser pousser en friche pour faire plaisir au ministère! L’autre choix qu’on m’a donné, c’est de lever le planteur vis-à-vis les anciens fossés que j’ai enterrés. Ça n’a pas d’allure », s’exclame-t-il.

 ??  ?? François Jodoin estime qu’il est complèteme­nt exagéré que le ministère de l’Environnem­ent lui interdise de semer les petits fossés qu’il a remblayés.
François Jodoin estime qu’il est complèteme­nt exagéré que le ministère de l’Environnem­ent lui interdise de semer les petits fossés qu’il a remblayés.

Newspapers in French

Newspapers from Canada