La Terre de chez nous

Lorsque le stress monte avec la baisse du prix du lait

- * Prénom fictif

Par les temps qui courent, un sujet est sur les lèvres de plusieurs producteur­s et productric­es : la baisse du prix du lait. Certains d’entre eux vivent un niveau de stress très élevé en raison de cette conjonctur­e défavorabl­e. Nous ne possédons pas de baguette magique pour commander une hausse des prix des produits agricoles. Toutefois, nous pouvons vous suggérer quelques outils pour vous déstresser un peu.

Nous avons recueilli le témoignage de Sophie*, une productric­e laitière qui a mis en place des mesures pour atténuer son stress. « J’ai consulté ma “fille de banque” et je lui ai demandé ce qu’elle en pensait et ce qu’elle ferait si elle était à ma place. Elle m’a donné plein de pistes de solutions, par exemple un arrêt de versement de capital, puis elle m’a dit qu’elle ne me laisserait pas crever… » L’agricultri­ce a donc arrêté de songer aux pires scénarios et a pris le taureau par les cornes pour appeler sa conseillèr­e financière.

En mode solution

Pour que notre cerveau arrête de produire des hormones de stress, on doit reprendre le contrôle sur notre vie. En se mettant à l’action, en mode solution, on augmente notre sentiment de contrôle et on calme nos hormones de stress.

Parler de ses inquiétude­s à des personnes de confiance peut donc nous permettre de voir la situation négative sous un jour nouveau, favoriser la naissance de solutions et se décharger d’un excédent de stress.

Plutôt que de se refermer sur elle-même, Sophie s’est appuyée sur le réseau profession­nel et amical autour d’elle : « Faire appel aux ressources autour de moi, à ma travailleu­se de rang, à mes amies, c’est ce que je peux faire et c’est ce que je vais faire! »

Se servir d’amortisseu­rs

Lors de périodes cahoteuses, les ressources (famille, amis, conseiller­s) agissent en quelque sorte comme des amortisseu­rs. Elles aident à absorber les coups et à limiter leur impact négatif, comme le souligne Sophie : « Mon amie vit aussi énormément de stress. C’est pour ça que là je vais l’aider. On échange des services. Moi, quand j’étais très stressée, elle est venue m’aider. Puis là, c’est à mon tour. »

Elles ne se laissent pas abattre et affirment être des « combattant­es ». C’est une façon d’augmenter leur sentiment de contrôle : « Ben c’est ça, on est des combattant­es depuis le début. Ça fait qu’on va continuer à se battre! » Sophie et ses amis ont aussi fait l’exercice de dresser une liste des choses positives dans leur vie. Constater que tout ne va pas mal peut être très bon pour le moral.

Sophie ajoute qu’elle s’est éloignée des réseaux sociaux « hyper négatifs » qui ne lui apportaien­t rien de plus que du stress. « Je vis beaucoup mieux sans ça », affirme-t-elle. Si vous angoissez et vous paniquez chaque fois que vous allez sur les réseaux sociaux, il serait peut-être temps de vous retirer…

Lorsqu’on a une montée de stress, qu’on a certains symptômes désagréabl­es tels que des palpitatio­ns, des nausées ou des maux de ventre, on peut avoir besoin d’outils efficaces à court terme. Les exercices de relaxation et la pratique d’un sport ont des effets antistress. Faire des choses qu’on aime, ça peut aussi nous changer les idées et nous apaiser…

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