Travailler avec la nature
Après des récoltes exceptionnelles en 2017 et en 2018, dame Nature a rappelé aux acériculteurs qu’elle avait toujours son mot à dire. Le rendement moyen de 2,5 livres à l’entaille n’est pas désastreux en soi, mais l’écart énorme de production d’une région à l’autre a fait mal à de nombreux producteurs, particulièrement ceux de l’est de la province ou ceux ayant une érablière « froide ». La Fédération a adopté un plan pour soutenir ces acériculteurs :
Devancer le paiement en juillet 2018 pour les ventes de 7 millions de livres effectuées en janvier et avril par communiqué de vente; Utiliser pleinement le mécanisme de transfert du hors contingent jusqu’à un maximum de 20 % du contingent détenu; Sensibiliser les institutions prêteuses aux difficultés vécues par les producteurs;
Inviter les producteurs acéricoles à s’informer sur les programmes Agri-investissement de La Financière agricole du Québec;
Accélérer le versement d’une compensation pouvant aller jusqu’à une avance de 70 % pour les producteurs couverts par l’assurance récolte qui ont terminé leur classement;
Financer le sirop en réserve.
Dans un autre ordre d’idées, à la suite de la réforme de nos règlements, pour faire concorder notre année financière avec notre année de commercialisation, nous avons tenu notre première assemblée générale annuelle en mai. Deux faits particuliers en sont ressortis :
1. La percée majeure du chercheur Jean-François Masson, de l’Université de Montréal, dans la détection précoce du goût de bourgeon VR5 permet désormais d’envisager l’avenir dans ce dossier avec plus de sérénité et d’efficacité;
2. Le vote majoritaire en faveur d’un changement de nom pour la Fédération : les « Producteurs et productrices acéricoles du Québec ». Avant de procéder, il faudra franchir différentes étapes. En terminant, je ne peux manquer de souligner que les taux de satisfaction et de confiance de 82 % et de 85 % des producteurs à l’égard de leur organisation nous stimulent à poursuivre avec ardeur le développement de l’industrie acéricole.