4 questions à MacAulay
Le ministre fédéral de l’Agriculture, Lawrence MacAulay, était récemment au Québec pour annoncer plusieurs programmes attendus dans le cadre du Partenariat canadien pour l’agriculture. La Terre a eu l’occasion de lui poser quelques questions lors d’une table ronde médiatique à Montréal le 27 juin.
Comment réagissez-vous aux propos de Sonny Perdue, le secrétaire américain à l’Agriculture, qui a dit qu’il était difficile d’aller plus loin dans les négociations de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) si le Canada conserve sa classe 7 pour le prix du lait?
« Il y aura toujours des différences et certains problèmes [avec les États-Unis], mais Sonny Perdue a aussi mentionné qu’il n’était pas là pour éliminer la gestion de l’offre. […] Le Canada a mis au point un système de gestion de l’offre qui connaît un grand succès depuis 50 ans. On va le protéger », a répondu le ministre MacAulay, sans vrai- ment se prononcer sur la question de la classe 7.
Il n’a pas voulu confirmer non plus qu’il n’y aura pas de nouveau contingent tarifaire, comme pour le fromage, dans l’accord avec l’Union européenne.
Que pensez-vous de l’escalade de tarifs douaniers entre la Chine, le Mexique et les États-Unis, qui ont un effet sur les prix du porc et du soya jusqu’ici au Canada?
« Je n’aime pas les tarifs du tout. Je veux m’assurer que le flot des échanges commerciaux soit libre. […] On est des libre-échangistes ouverts au commerce. On sait que ça permet de faire de l’argent et on va continuer en ce sens. »
Allez-vous intervenir d’une façon ou d’une autre pour favoriser une hausse du prix du lait au pays?
« Ayant moi-même été agriculteur, je comprends le problème de fluctuation du prix. On est un gouvernement qui va soutenir le système de gestion de l’offre qui, comme vous le savez, s’occupe de cette question [du prix]. »
Quand pensez-vous lancer la phase 2 du Programme d’investissement pour fermes laitières?
« Il y a 250 M$ qui sont prévus pour les agriculteurs. On est dans la phase 1 et l’argent continue d’être distribué en ce moment. […] On va appliquer ce programme jusqu’à ce que l’argent soit dépensé. Après, il y aura un autre programme en place. Les détails ne sont pas finalisés. […] Je crois que ce sera en 2018. On veut savoir ce que les producteurs de lait pensent et ils seront au courant des détails avant la mise en oeuvre du programme. »