La Terre de chez nous

Les « moches » sont là pour rester

- SYLVIE LEMIEUX

Difformes, légèrement endommagés et… moins chers, les fruits et légumes moches séduisent les consommate­urs. Les producteur­s n’ont d’autre choix que de s’ajuster, malgré les coûts plus élevés.

« Les légumes les plus déclassés sont les légumes racines parce que les standards de qualité sont très élevés pour ces produits. » – André Plante, directeur général de l’Associatio­n des producteur­s maraîchers du Québec

Les fruits et légumes moches ont la cote depuis quelques années. Malgré leurs imperfecti­ons, s, ils sont délicieux et conservent leurs qualités nutritives. Et ils sont vendus moins cher. De quoi uoi plaire aux consommate­urs soucieux de faire des économies et de réduire le gaspillage alimentair­e. ntaire. La croissance de ce nouveau marché est toutefois limitée par la disponibil­ité des produits.

Chez Provigo et Maxi, qui font partie du groupe Loblaw, les légumes moches ont fait leur apparition sur les étals en 2015. À l’époque, il n’y avait que des pommes et des pommes de terre qui étaient vendues sous la marque Naturellem­ent imparfaits. L’offre est aujourd’hui plus variée. Oignons, carottes, concombres, patates douces, poivrons, avocats et champignon­s sont maintenant mis en sac. L’an dernier, la chaîne a aussi ajouté des fruits, soit des bleuets, des fraises et des mangues, qui sont vendus dans le rayon des surgelés. Avec un prix réduit de 30 %, parfois moins selon les récoltes, ils sont recherchés des consommate­urs.

« Il y a un grand engouement pour ces produits. Les étalages se vident rapidement quand ils arrivent sur le marché », affirme Johanne Héroux, directrice principale aux affaires corporativ­es et aux communicat­ions chez Provigo.

Les produits vendus sous cette marque sont distribués dans plus de 200 magasins Maxi et Provigo. Ils sont offerts principale­ment durant la saison de production. « Il n’y a que les pommes et les pommes de terre que nous vendons à l’année », précise Mme Héroux.

De son côté, Sobeys offre pour la quatrième année consécutiv­e ses Drôles de fruits et légumes dans ses 293 épiceries IGA et dans certains magasins Tradition et Bonichoix durant la période des récoltes.

L’opération a connu du succès dès la première année, puisque 3,6 tonnes de fruits et légumes de deuxième caté- gorie ont été vendus, un volume qui se maintient d’année en année, selon Anne-Hélène Lavoie, conseillèr­e principale aux affaires publiques chez Sobeys.

Certaines initiative­s n’ont toutefois pas eu le succès escompté. C’est le cas des produits commercial­isés sous la marque Rebels de Hors-la-loi, vendus chez Metro, qui sont rapidement disparus du marché. « La clientèle n’était pas au rendez-vous », explique Joël Lalancette, président de Distributi­on HLL, qui était à l’origine de la marque.

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L’offre de légumes imparfaits est variée.
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